LATERRE Hyppolyte et GOURVIL Francis - Kanaouennou Breiz-Vihan
Titre : | Kanaouennou Breiz-Vihan | ||
Auteur : | LATERRE & GOURVIL Hyppolyte & Francis | Type : | Livre/Brochure |
Edition : | Imprimerie du peuple & H. Champion | Note : | - |
Impression : | Carhaix & Paris | Année : | 1911 |
Pages : | 183 | Référence : | ISBN n/a |
Cet inventaire de chansons bretonnes populaires publié en 1911 est un trésor de conservation du patrimoine musical populaire du 19e et 20e siècles. Parmi les 35 principaux chants recensés par l'imprimeur Hyppolite Laterre et le linguiste Francis Gourvil figure le chant de soldat, « Kanaouenn soudard », où les soldats prêts à partir pour Alger en 1840 s'émeuvent de quitter les lieux de pardon du pays de Cornouaille, dont la chapelle gabéricoise de Kerdévot.
Le chant est rapporté par Pauline Le Moal de Carhaix, et les auteurs signalent une autre publication dans la revue « Ar Vro » par l'abbé Guillerm. On se reportera à la présentation de ce même chant collecté par Gabriel Milin en 1961 pour en connaître le contexte historique et local.
L'originalité de l'édition Laterre-Gourvil est d'en produire la partition mélodique, et une traduction des 6 complets en français (cf transcription ci-après).
A partir de cette partition, voici une interprétation à la flûte traversière en bois (© GC Gières 38) :
Autres lectures : « Kanaouen Soudard, une chanson collectée par l'abbé Guillerm, Ar Vro 1905 » ¤ « MILIN Gabriel - Kanaouennou, Gwerin 1-3 » ¤ « Jean-Marie Déguignet et sa campagne d'Algérie (1862-1865) » ¤ « Les chants de Marjan Mao, collectage des Daspugnerien Bro C’hlazig en 1979 » ¤
KANAOUENN SOUDARD Kanet gand Pauline Ar Moel, deuz Kerhaez. An diweza youhadenn
Adieu eta kaer iliz,
Euz Palud Santez Anna,
Nag ivez e Sant Kadou,
Euz Santez-Anna Wened,
Ne zeufom mui ahane,
Kenavo da Rumengol,
Kenavo da Zant-Tujan,
C’hwi, ma mignoned devod,
Alumit diou houlaouenn,
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CHANT DE SOLDAT Chanté par Pauline Le Moal de Carhaix.
Adieu belle église de Quimper-Corentin, adieu ma jeunesse je n'ai plus à rire.
Ni à Saint-Cadou non plus, ni à Carhaix nous ne danserons au biniou, dans les aires neuves.
Nous ne reviendrons plus de là, disputer à tous les Bretons, les croix de Saint-Servais, Cornouaillais courageux.
Adieu à Saint-Ygeaux, à Monsieur saint Urlou, à Notre-Dame de la Clarté, et à tous les pardons.
Allumez deux cierges là, auprès de l'autel, et dites une prière pour les gars de votre pays. |
Red eo eta partial
Hag hervez profesiou
Eun dra ‘deu d’am hoñsoli,
O laza n’eo ket pehed
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Il faut donc partir et aller à Alger, il nous est inutile de songer à revenir à la maison. Parce que suivant les prophéties, en l'année quarante, par la guerre et les maladies, le monde changera de bout.
Les tuer, ce n'est pas péché, parce qu'ils ne sont pas chrétiens, non pas comme les Anglais, nos rudes adversaires. |