CHUTO Pierrick - IIIe République et Taolennoù
Titre : | IIIe République et Taolennoù - Cléricaux contre laïcs en Basse-Bretagne (1ère époque : 1880-1905) | ||
Auteur : | CHUTO Pierrick | Type : | Livre/Brochure |
Edition : | Ass. St Alouarn | Note : | préface de Christian De la Hubaudière |
Impression : | Cloître (St-Thonan) | Année : | 2016 |
Pages : | 264 | Référence : | ISBN 2-9546076-1-0 |
Autres lectures : « Souvenirs des Taolennoù lors des trois jours de retraite de première communion » ¤ « CHUTO Pierrick - Auguste, un blanc contre les diables rouges » ¤ « CHUTO Pierrick - Le maître de Guengat » ¤ « CHUTO Pierrick - Plonéis, la terre aux sabots » ¤ « CHUTO Pierrick - Les exposés de Créac'h-Euzen » ¤ site Internet de Pierrick Chuto
Auguste Chuto est de retour ! Mais il ne s'agit pas du maitre de Guenguat (1er livre publié en 2010), mais de son petit-fils (et aussi grand père de l'auteur), propriétaire-agriculteur à Penhars, ancien séminariste, et "prédicateur" (en langue bretonne) contre les méfaits des bouleversements apportés par la IIIe république ; il s'agit ici d'un premier tome couvrant les années de 1880 à 1905. « Mes n'euz fors petra a c'hoarvezo, nerz kaloun evit Doue hag ar Vro » : Mais quoi qu'il arrive, force de coeur pour Dieu et le (notre) Pays (breton), déclamait-il le 5 août 1905.
Quant à la couverture du livre, il s'agit d'un magnifique "tableau de mission" [1] de François-Marie Balamant, recteur de Penhars, un de ces « Taolennoù » que les curés et prédicateurs de l'époque utilisaient pour effrayer les populations par les évocations du mal et des péchés capitaux, et accessoirement contre les républicains et les francs-maçons, les inventaires des biens de l'église, les expulsions des sœurs des écoles congréganistes et des jésuites, la loi de séparation des Églises et de l'État ...
Mais ceci dit, ce livre n'est pas la vision exclusive du clan des cléricaux. Dans sa préface, Christian De la Hubaudière résume très bien la démarche de Pierrick Chuto : « Son but n'est pas de distribuer les bons et mauvais points, mais de présenter impartialement les conflits qu'ont vécu nos aïeux ».
Le livre de Pierrick Chuto est une belle saga familiale illustrant une page d'histoire locale et nationale encore trop méconnue, et très riche d'anecdotes inédites et étonnantes. Ci-après on trouvera les références aux passages concernent notre commune gabéricoise.
Articles GrandTerrier de référence :
Tome 1, années 1880-1905 :
- « 1896 - Felix Faure remet la médaille d'honneur agricole à Alain Le Berre de Kerellou » ¤
- « Louis Guyader (1842-1920) de Squividan, agriculteur républicain » ¤
- « 1902 - Documents sur la fermeture de l'école Notre-Dame de Kerdévot » ¤
- « Réactions suite à l'expulsion des soeurs blanches, Journaux 1902 » ¤
- « Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot » ¤
- « Ecole Notre-Dame de Kerdévot, OF-LQ 1987 » ¤
- « Jean Hascoët, recteur (1897-1908) » ¤
- « LE GOFF Jean-Paul Yves - La séparation de l'Église et de l'État dans le Finistère » ¤
- « Le ragoût noir des spartiates sous les tentes de Kerdévot, Courrier du Finistère 1890 » ¤
- « 1904 - Dénonciation par le préfet d'un sermon pour la retraite des conscrits » ¤
- « Les bannières paroissiales de saint Guinal, ND de Kerdévot, Tonkin, saint Michel et Fatima » ¤
- « Corentin Signour, maire (1947-1953) » ¤
- « Chapelle et pardon de Kerdévot, cartes postales Villard, 1880-1910 » ¤
Page 41. « Le lendemain, c'est sous une pluie battante que les habitants des communes avoisinantes accourent à St-Corentin ... L'après-midi, face à un vent impétieux, les porteurs, inondés de la tête aux pieds, font des efforts héroïques pour tenir les bannières, telle celle du Grand-Ergué (ref. journal Union Monarchique). »
Page 46. « Pour honorer cette famille de propriétaires chrétiens et républicains, quatre prêtres (Guy Gourmelen, recteur d’Ergué-Gabéric, accompagné de son vicaire, Antoine Favé, ainsi que d’Henri Couic, recteur de Tourc’h, et de Pierre Boulis, oncle du marié. ) célèbrent la messe dite en l’église Sainte-Claire. »
Page 78. « Le repli est général vers les halles où, après un discours sectaire et violent du député Hémon (devant l’évêque, s’offusque "Le Courrier de la Cornouaille"), la prime d’honneur est décernée à Louis Guyader, d’Ergué-Gabéric, l’excellent ami du préfet Proud’hon. »
Page 86. « Le troisième et dernier lot, une propriété sise rue Saint-Marc à Quimper, est acquis par Corentin Signour pour son épouse Marie-Louise Thomas. »
Page 90. « Ce même dimanche, sous un soleil radieux, les deux promis assistent au pardon de Kerdévot en Ergué-Gabéric.Page 113. « Passé à la suite d’Alain Le Berre, aide-cultivateur à Ergué-Gabéric, Jean Diverrès est déjà dehors avant de se rendre compte de ce qui lui est arrivé. »
Page 127. « Tonkin 1885. Sur cette superbe bannière de velours écarlate, saint Corentin vêtu de rouge et de jaune, coiffé d’une mitre d'or, et saint Guénolé, tout en blanc, protègent un jeune enfant en robe. Au-dessous, autour de l’inscription "Tonkin 1885", sont brodées les lettres C. S., initiales de Corentin Signour, le généreux donateur. » Lire les 3 pages du livre pour de plus amples détails inédits sur ce gabéricois, beau-frère d'Auguste Chuto.
Page 148. « Enceinte, Josèphe préfère par précaution rester à Kerviel et ne peut donc assister aux prêches enflammés de M. Hascoet, recteur d’Ergué-Gabéric. »
Page 166. « Le lendemain matin, vers trois heures trente, le commissaire Thomasi et douze gendarmes à cheval se trouvent face à cinq cents manifestants, déterminés à ne pas laisser expulser les religieuses de
l’école des filles de Notre-Dame de Kerdévot à Ergué-Gabéric.Page 183. « Le Jeudi saint 9 avril, à l’occasion d’une grande manifestation religieuse à la chapelle Notre-Dame de Kerdévot en Ergué-Gabéric, les sujets de discussion ne manquent pas aux fidèles venus parfois de fort loin pour vénérer la Vierge. »
Page 183. « il reprend la route de Penhars après les vêpres. Bien lui en prend, car les pèlerins qui quittent la chapelle en soirée sont assaillis à coups de pierres par des apaches qui les attendent au pont du Cleuziou, en limite d’Ergué-Gabéric. »
Annotations
- ↑ Tableaux, taolennoù, s.m.pl. : tableaux de mission, traduits du breton « Taolennoù ar mission », illustrations destinées à l’enseignement de la religion et à l’évangélisation. Créés au 17e siècle par le jésuite d'Hennebont Vincent Huby, et par le prédicateur plougonvelinois Michel Le Nobletz, et popularisés par le père Julien Maunoir. Ces tableaux représentant généralement les péchés capitaux et les mauvaises conduites à éviter ont été utilisés jusqu'au milieu du 20e siècle. [Terme BR] [Lexique BR]