Billet du 31.05.2025
Museum d'histoire naturelle et musée océanographique
Cette semaine, un livre de souvenirs paru en ce printemps 2025, sous la plume de Jacqueline Baudouin-Bodin, conservatrice du Museum de Nantes et ami de Gwenn-Aël Bolloré, lui-même fondateur d'un musée inauguré officiellement en juin 1965.
Parmi les portraits de ses mentors, il y a celui de Gwenn-Aël Bolloré, né également en 1925, un 4 septembre à Ergué-Gabéric, qui a partagé pendant plus de 30 ans la passion des collections océanographiques de la nature. On y découvre notamment les visites de l'auteure au musée océanographie d'Odet, les expéditions à Houat et aux Glénan et les nombreuses rencontres nantaises, avec notamment l'arrivée du fameux cœlacanthe des Comores au Museum de Nantes.
Le musée océanographique d'Odet est décrit avec précision : « Ma première visite était un coup de cœur ! Situé dans les jardins du manoir le hall d'entrée était décoré de grands tableaux réalisés avec des coquillages et de chaque côté les portes donnaient accès aux salles d'exposition ... ». Et une anecdote inédite sur son inauguration en 1965 : « notre hôte avait laissé libre cours à son humour en rédigeant un menu à sa façon où les noms des plats étaient rédigés en latin ! ».
Cette fête de fin juin 1965 où était invité tout le gratin scientifique, dont le professeur Anthony du Museum national d'histoire naturelle de Paris, fait l'objet d'articles enthousiastes dans les colonnes du journal Ouest-France : « Autant que la beauté et la richesse du nouveau musée, l'agrément des lieux ne manquera pas de séduire les nombreuses personnalités du monde scientifique qui seront, le dimanche 27 juin, les hôtes de M. et Mme Gwenn-Aël Bolloré. » (Ouest-France, 09.06.1965).
La vedette des spécimens exposés : « le musée s’enorgueillit déjà de posséder un spécimen que lui envieraient un certain nombre d'établissements du même genre, nous voulons dire le « cœlacanthe » acquis par M. Bolloré ».
Et la description des lieux donné par le journaliste est on ne peut plus poétique : « un site romantique au possible, avec de hauts sapins comme toile de fond, et, par devant, de vastes pelouses qui séparent le bâtiment (dont nous avons eu l'occasion de louer les lignes harmonieuses) du lit verdoyant où les eaux de l'Odet se frayent un passage à travers les angéliques et les ciguës ... »
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