BOLLORÉ Gwenn-Aël - Mémoires parallèles
Titre : | Mémoires parallèles | ||
Auteur : | BOLLORÉ Gwenn-Aël | Type : | Livre/Brochure |
Edition : | Jean Picollec | Note : | - |
Impression : | Chatillon | Année : | 1996 |
Pages : | 91 | Référence : | ISBN 2-86477-156-X |
Autres lectures : « Gwenn-Aël Bolloré (1925-2001), écrivain-poète et PDG » ¤ « LE QUINTREC Charles - Littératures de Bretagne » ¤ « QUEFFÉLEC Yann - Dictionnaire amoureux de la Bretagne » ¤ « ESPERN André - Gwenn-Aël Bolloré, l'homme crabe » ¤ « GUILLAMOT Loeiz - Gwenn-Aël Bolloré » ¤ « Jacques-Henri Lartigue et sa photo-mystère de René Bolloré en 1926 » ¤
Voici les titres de chapitres, aux noms des multiples relations et amis artistes de Gwenn-Aël Bolloré : René Cosima, Jean Anouilh, Claude Bellanger, Michel Bernanos, Georges Bidault, François Billetdoux, Antoine Blondin, Léon Blum, André Breton, Pierre Calmann, Caro Canaille, Louis-Ferdinand Céline, Jean Cocteau, Salvador Dali, Georges Desse, Jacques Duhamel, Francis Dumont, Léo Ferré, Gaston Gallimard, Simone Gallimard, Bernard Georges, Louis Guilloux, Pierre-Jakez Hélias, Stéphane Hecquet, Jacques-Henri Lartigue, Roland Laudenbach, Pierre Lazareff, Paul Léautaud, Jean Marin (Yves Morvan), Henri Matarasso, Jean-Pierre Melville, Henri Michaux, Roger Nimier, Anaïs Nin, Raymond Olivier, Henri Queffelec, Eugène Reeb, Everard de Rouvre, Michel de Saint-Pierre, Albert Sweitzer, Jacques Soustelle, Louis Vallon, Boris Vian.
Au gré des fiches on apprend comment fonctionnaient les Editions de la Table Ronde, et notamment le réseau d'ami des « Hussards » [1], et les cas de conscience au sujet de certaines publications politiques comme celles de Georges Bidault. Mais l"intérêt de ces mémoires est le style spontané de l'auteur, sa franchise qui ne craint de dévoiler les bons et mauvais côtés de ses amis.
Et l'épisode de la photo : « Dernier acte de son séjour non préparé en Bretagne, je le pris en toute bonne foi en photo sur le perron de ma maison. Il en fut très affecté, son teint blêmit et son nez devint mince comme une lame de couteau. Il dit seulement : "Vous avez volé mon âme". Et il se passa un long temps avant que nous reprîmes contact. »
L'amitié littéraire avec Léon Blum fait l'objet aussi d'une courte notice page 57 et d'une photo prise aussi sur le perron du manoir d'Odet : « Après son retour de déportation, sa santé restant précaire, son médecin, le Professeur Laporte, décida de l'envoyer se reposer un mois hors de tout contact politique, chez des gens qui " n'étaient pas des salopards ". L'expression était de lui , cela voulait dire chez des citoyens " qui avaient les mains propres ". [...]L'évènement fit grand bruit dans le pays et mit le comité d'entreprise de l'usine que je présidais à l'époque, dans l'embarras : " Le leader du Front populaire était en résidence chez le patron.
Mais la guerre et l'Occupation étaient passés par là et après tout, nous avions lutté côte à côte contre l'occupant. La cohabitation, mot qui n'existait pas encore, fut des plus agréables et des plus enrichissantes pour moi. De plus, notre hôte s'était pris d'une grande amitié pour la vieille nourrice de ma sœur : il s'agissait de Jeanne Floch, née Bodolec comme il était d'usage de désigner les femmes.
Je garde un souvenir précieux des longues conversations informelles que nous avons eues en ces temps d'exception. Plus tard, il m'invita à continuer ce dialogue, à Jouy-en-Josas dans son havre de paix. »