1644-1645 - Deux lettres de Guy Autret évoquant l'épistolière Marquise de Sévigné

De GrandTerrier

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Dans ces deux lettres écrites à Lezergué en 1644 et 1645 par le gentilhomme gabéricois Guy Autret à l'adresse de Pierre d'Hozier, il est question de cette Madame de Sévigné, épistolière, dont les qualités littéraires de ces correspondances seront célébrées plus tard.

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Autres lectures : « Guy Autret, seigneur de Missirien et de Lezergué (1599-1660) » ¤ « 1635-1659 - Lettres de Guy Autret seigneur de Lezergué, travaux Rosmorduc » ¤ « Eloge du français du Grand Siècle par le breton Guy Autret » ¤ « WAQUET Henri - Guy Autret » ¤ « 1940 - Courriers reçus et notes rédigées par Henri Waquet sur Guy Autret » ¤ « Le voyage en Bretagne d'Henriette Marie, reine déchue d'Angleterre, La Gazette 1644 » ¤ « LEMOINE Jean - Madame de Sévigné, sa famille et ses amis » ¤ « 1683 - Vente à la marquise de Sévigné de quelques terres gabéricoises et cornouaillaises » ¤ 

Présentation

Tout le monde connait Marie de Rabutin-Chantal, mariée en 1644 au marquis breton Henri de Sévigné. Elle devint veuve à vingt-cinq ans en 1651, quand son époux fut tué lors d’un duel contre le chevalier d’Albret pour les beaux yeux de Mme de Gondran, leur amante. Fréquentant les salons de l'époque, se divertissant de tout, Marie de Sévigné eut des échanges épistolaires avec ses contemporains et avec sa fille. Ses nombreuses lettres ont été publiées et sont devenues l'archétype du badinage du 17e siècle.

Elle fut remarquée dès son mariage par l'épistolier gabéricois, Guy Autret, seigneur de Lezergué, généalogiste et écrivain, notamment quand ce dernier évoque l'origine noble de son mari breton, dans une lettre de fin août 1644 : « Je me rejouis de la bone rencontre du baron de Sevigné, qui est bien de l'une des antienes maisons de nostre province et en laquelle il y a eu des grands biens & pourois dire plus de cent mille livres de rente ». Il s'ensuit le détail des anciennes alliances nobles de cette famille. Et il conclut par ce commentaire et cette requête à son correspondant Pierre d'Hozier [1] : « Si ceste damoeselle de la quelle je vous prie de m'escrire le nom & les armes & la genealogie, est aussi riche & d'aussi bone maison que son mary, ils auront de quoy paroestre en la Cour.  ».

Dans cette lettre de 1644, on notera aussi le passage sur le compte-rendu du voyage d'Henriette de France, Reine d'Angleterre, que Guy Autret fit parvenir à Théophraste Renaudot pour être publié dans la Gazette dans un article intitulé « Les honneurs rendus à la Reine d'Angleterre, à son arrivée en France » : « J'ay receu la vostre du 14 de ce mois & je vois par l'article qui est dans la Gazette que vous avés prins la paine de montrer ma relation à Renaudot. Je vous aye envoié une seconde plus ample du depuis, laquelle aura encore peu servir au dit Renaudot ».

Dans une deuxième lettre datée de 1645, soit un an après son mariage, Guy Autret remarque l'esprit et les goûts de la marquise : « (Le Marquis de Molac) me montroet hier des missives d'amour et des vers qu'il avoet faits pour les plus belles dames de la province & particulierement pour madame de Sevigné, aveq les reponces de la mesme dame & plus de 300 vers de sa façon & de son esprit, qui themoignent qu'elle a bon esprit et qu'elle est de tres belle humeur ».

Dans cette lettre on notera aussi que le Marquis de Molac, gouverneur de Quimper, notable très mondain, était souvent en mal d'argent et qu'il empruntait pour maintenir son train de vie. Et notre gentilhomme de Lezergué avait quelques difficultés à recouvrer les sommes qu'il lui prêtait régulièrement : « (nous nous) somes racomodés & devenus consins aveq promesse qu'il m'a faite que dans un an il payera sans se lesser plus contumacer ».

La Marquise de Sévigné peinte par Claude Lefèbvre (musée Carnavalet)

Le passage sur la pratique du « papegault » dans la ville de Penmarc'h est aussi très intéressant : « J'ay prié mon dit beaufrere d'escrire au dit Mengui, qui s'occupe à soliciter des affaires au Privé Conseil, de me faire passer au sceau certaines lestres pour rafrechir les previleges du Papegaut du bourg & paroesse de Penmarc & Treoultré ». On y apprend que pour pratiquer ce sport et bénéficier du privilège royal, parce que « les habitans de ce bourg n'ont point de deniers comuns, ni d'octroy », il fallait payer un droit dont Guy Autret conteste le montant abusif.

Première lettre du 29 août 1644

Source : BNF. Cote Fr 32914, fol. 320 Destinataire : Pierre d'Hozier.
Référence : Lettre Rosmorduc XXI. Résumé : Généalogie d'Henri de Sévigné

A Lésergué, ce 29 aoust 1644.

Monsieur et cher Confrère,

J'ay receu la vostre du 14 de ce mois & je vois par l'article qui est dans la Gazette que vous avés prins la paine de montrer ma relation [a] à Renaudot. Je vous aye envoié une seconde plus ample du depuis, laquelle aura encore peu servir au dit Renaudot, aveq lequel je souheterois que vous tretiés à pris raisonable & le moindre que pourés, pour m'envoier par la poste toutes les gazetes & extraordineres & incontinant que m'en aurés escrit le pris, je vous enverré par advance l'argent d'une anée. Il y a nombre de persones à Kemper qui les reçoevent, mais il me faut tous les voiages les importuner & puis je serois fort aise de les conserver & les faire relier d'an en an. Il s'i voet souvant beaucoup de bones & de beles choses.

Je me rejouis de la bone rencontre du baron de Sevigné [b], qui est bien de l'une des antienes maisons de nostre province et en laquelle il y a eu des grands biens & pourois dire plus de cent mille livres de rente. Il y a encore un bon reste d'environ 40 mille livres ; j'en aye veu tous les titres et en aye la genealogie bien complete depuis 1312. Les filles d'Assigné, de Chateaugiron, de Matheselon & de Malestroet, qui y avoint estées mariées avant l'an 1460, y porterent de bons biens, mais Jaquette de Gousseinville, de Bougueval, d'Aubigni, d'Eaubonne, de Sylli & de Tremes, & de Janne Rataut, fille de messire Bertrant Rataut, chevalier, seigneur de Nozay, & de Marguerite Rouhaut, y porta de grandes richesses par son mariage contracté le 10e juillet 1462 aveq messire Guillaume, seigneur de Sevigné & des Rochers, d'Olivet & du Plessix, fils d'autre Guillaume & d'Ysabeau de Malestroet, et ceste branche de Monmorenci, tombée en la maison de Sevigné, n'a pas estée bien poursuivie par Mr du Chesne, lequel fait plus de mention de Marguerite de Monmorency, cadette de Jaquette, qui espousa Anthoene de Viliers, seigneur de Lisleadam, d'Avenes & de Nogent, que non pas de son aisnée, dame de Sevigné. Il faut bien que l'esnée fut riche puisque par l'acte de partage que j'ay veu on bailla à la cadette les terres de Tremes à présant comtée, de Maruel, Suilli, Brumes, Germigny, Ste Colombe, Avernes, Cavoron, Condilli, Biron, Artrouse, Coucherel, Tronchamp, Gandelus, Jangoy, Echamies & Mailli,

 

qui toutes revindrent en la maison de Sevigné, par le decebs sans enfans de dame Gabriele de Viliers, fille unique de la dicte Marguerite de Monmrency, & de la jugés des grands biens de ceste maison. Si ceste damoeselle [c] de la quelle je vous prie de m'escrire le nom & les armes & la genealogie, est aussi riche & d'aussi bone maison que son mary, ils auront de quoy paroestre en la Cour.

Je n'ay pas encore veu nostre marquis aux pals [d] [2], il ne joignit la royne d'Angleterre qu'à Vanes, à ce que l'on m'a dit. J'ay grande impatiance de voir le livre [e] [3] de Mr de la Colombiere, si je trouvois à acheter je n'aurois obligation qu'à mon argent, quand nostre marquis sera icy nous ne serons pas peut estre en la mesme intelligence que jadis, nous avons plusieurs suplications à lui faire faire de nous acomoder de 30 mille livres qui nous sont deubs en la maison de Besso Beaumanoir, et de 4000 livres que je lui prettay il y a quatre ans, qui n'ont produit jusques à presant autre interest que la volonté de nous pleder & de suporter Mr de Kerolein [f], son enemi, contre moy & mon beaufrere, qui aurons eu toute nostre vie attache à son service, mais qu'il foet icy je vous escriré quelle aura estée notre entrevue.

(...)

Mon cher confrere, Vostre tres humble & tres obeissant servitteur,

MISSIRIEN

S'il se pouvoet faire que les gazetes & les lestres que m'escrivés vinsent en mesme paquet, cela me sauveroet doubleport, en tout cas quand j'auray la gazete vous serés soulagé de m'escrire les nouvelles qui y seront imprimées, c'est pour quoy je vous prie de tretter aveq le sieur Renaudot & lui doner la mesme adresse du sieur de la Vilestiene. L'on m'a dit que pour une pistole ou 12 livres par an, il envoet les gazetes & extraordinaires, enfin couste que poura il est necessaire de sçavoir les nouvelles du nouvelles du monde à un pauvre hermite du Kergos. Si jamais vous vous advisés de voir la Bretaigne, come vous nous avés quelque fois menacés, je vous feray advouer que nostre pais n'est pas si agreste que vous l'imaginés & que nous avons les campaignes de la Beauce avec les jardins de Tours & qu'il ne nous manque que les nouvelles du grand monde, deffaut à la vérité qui ne se peut reparer que par vostre courtoesie ordinere & par le soulagement du sieur Renaudot.

Notes (Rosmorduc) :

  1. Cette relation, datée de Quimper, le 1er août 1644, et imprimée dans la Gazette du 13 [4] du même mois, a trait à l'arrivée à Brest de la reine d'Angleterre. La seconde relation, dont parle plus loin M. de Missirien, est beaucoup plus complète que la première et les renseignements intéressants qu'elle renferme sur le voyage de cette princesse, de Brest à Nantes, nous ont engagés à la reproduire ici telle qu'elle a été donnée par la Gazette du 31 août 1644, Les honneurs rendus à la Reine d'Angleterre, à son arrivée en France : « Le voyage en Bretagne d'Henriette Marie, reine déchue d'Angleterre, La Gazette 1644 » ¤ . [Ref.↑] 
  2. Allusion au mariage de Henri de Sévigné, qualifié d'abord baron, puis marquis de Sévigné, qui avait épousé, en l'église de Saint-Gervais, à Paris, le 4 août 1644, Marie Rabutin, fille de Cesle-Bénigne Rabutin, baron de Chantal, et de Marie de Coulanges. [Ref.↑] 
  3. Melle Rabutin de Chantal. [Ref.↑] 
  4. Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac. [Ref.↑] 
  5. La Science héroïque. [Ref.↑] 
  6. Pierre de Jégado. [Ref.↑] 

Première lettre du 18 avril 1645

Source : BNF. Cote Fr 32914, fol. 41 Destinataire : Pierre d'Hozier.
Référence : Lettre Rosmorduc XXIV. Résumé : Missives de Molac et de Mme de Sévigné

A Lésergué, ce 18 septembre 1645.


Monsieur et cher Confrère,

J'ay receu la vostre du 5e de ce mois & la genealogie de Maillé dont je vous remercie & regrette la paine que vous prenés à copier de vostre main tant d'escritures, les vers qu'il vous a pleu aussi m'envoier sont fort excellantz, quoy que l'imitation de ses vieilles rimes de Marot ne soint pas à mon goust comme les vers de St Amant ou de Theofile ; Mr nostre marquis aux pals [a] [2], que j'ay enfin veu, me retient ceste bone raillerie pour la faire copier. Je le suis alé visiter & apres quelques paroles de pleintes respectives il m'a faillu lui bailler encore terme pour un an de la forme de 3200 livres de principal, d'autant qu'il m'a baillé quelques rentes escontées pour 2300 livres qu'il deuoet pour interest & pour partie de principal, moyenant quoy nous passames hier toute la journée ensemble & somes racomodés & devenus consins aveq promesse qu'il m'a faite que dans un an il payera sans se lesser plus contumacer ; je ne panse pas qu'il face voiage à Paris de deux ou trois mois, il est occupé icy à doner l'ordre à ses affaires & puis voecy la saeson de la recolte & de la recepte. Il me montroet hier des missives d'amour et des vers qu'il avoet faits pour les plus belles dames de la province & particulierement pour madame de Sevigné, aveq les reponces de la mesme dame & plus de 300 vers de sa façon & de son esprit, qui themoignent qu'elle a bon esprit et qu'elle est de tres belle humeur ; au reste je vous prois doresenavant quand vous m'escrivés quelque chose du dit marquis, que ce soet aux termes qu'il n'i aye pas d'inconveniant pour lui montrer vos lestres. Il a fort souhetté voir ma derniere, mais par ce que vous saesiés reflection sur la promenade qu'il a fait à madame de la Trousse & sur ce qu'il eut deub se retrancher des depances inutiles, j'ay dit l'avoer oublié à Lesergué, mais s'il arrive qu'il y aye occasion d'escrire quelque chose qui doeve demeurer en nostre secret comun, il vous plaera escrire dans un brevet à part & j'en useray de mesme lors qu'il sera à Paris. Je n'ay encore eu le temps de travailler pour Mr de Refuge, ni de vous faire des memoeres pour Beaumanoer & Chateaubriand Beaufort, je u adjouteré Marec & Thierry que je panse avoir assés bien & ay rien de caché pour vous, si je pouvois vous livrer tout mon cabinet, j'en seroes fort satisfait, il ne pouroet jamais tomber en milleure main. Je ne panse pas que vous rencontriés si tost Mr le Comte de Carné, à Paris, si vous le voiés jamais vous m'obligerés bien de lui parler en la forme que vous me l'escrivés, l'on me dit tous les jours qu'il s'anime de plus en plus contre moy pour je ne scay quele vieux proces que j'ay poursuivi contre son père, qui devoet grosses somes à la maison de ma fame. Je n'ay pas les armes de nos Bertrands de Bretaigne, j'ay veu le sceau d'un Guillaume Bertrand, escuier, de l'an 1381, qui est empreint d'un lion soustenant de sa patte droette un oeseau. Vous me rejouissés par l'esperance que Monseigneur de Rieux doeve rentrer en son eveché, l'on me fit hier une piece bien faite & limée, qui est la remontrance faite à messieurs du Clergé par le dit seigneur de Rieux ;

 

Je doute que le cardinal Mazarin & les creatures du deffun Cardinal [b], qui composent le Conseil de la Royne, se departent si facilement de leur premier sentiment & qu'ils veillent advouer que le deffunt aye mal fait. Je vous prie de m'escrire le progres de ceste affaire, qui est nostre, puis qu'elle regarde particulierement nostre province ; si mes souhaits estoint exaucés dans le Ciel, messire René de Rieux porteroet la pourpre & le chapeau rouge & seroet au lieu où sa naesance & son merite le doevent porter.

Je vous diray qu'il y a trois ou quatre mois que le sieur du Kergoet, senechal au presidial de Kemper, mon beaufrere, m'ayant assuré qu'il avoet habitude particuliere aveq le sieur du Tertre Mengui, natif de ceste province & habitué à Paris par le suport de Mr de Loumenie, du quel il a esté cognu come serviteur de la maison de Liscoet. J'ay prié mon dit beaufrere d'escrire au dit Mengui, qui s'occupe à soliciter des affaires au Privé Conseil, de me faire passer au sceau certaines lestres pour rafrechir les previleges du Papegaut [c] du bourg & paroesse de Penmarc & Treoultré, lequel releve à presant de moy pour la plus part à cause de ma terre de Kergoz. Il me sembloet que n'i ayant rien à obtenir de nouveau, mais seulement à refrechir un ancien previlege concedé depuis 200 ans & que tous les Roys de suitte ont aprouvés, il n'i auroet pas grande depance, & neanmoins il escrit qu'il faut cent escus pour ce subjet, & d'autant que les habitans de ce bourg n'ont point de deniers comuns, ni d'octroy, ils ne savent où les prandre & il m'en faudra faire l'avance, ce qui me fait pester contre le dit Mengui, que l'on m'assure souhetter à faire fortune par prandre largement par tout où il peut ; si les antiens actes n'estoint pas engagés entre ses mains je les vous enverrois & vous prirois de la bailler à quelque comis de secretere du Conseil, pour les faire expedier, mais ne pouvant les retirer, je vous prie d'en scavoir au vray ce que doevent couster pareilles expeditions et de combien le dit Mengui me serre la malle, & si par hasard il estoet de vostre cogneoessance, le prier d'adoucir sa rigeur & de n'exiger pas plus qu'il ne faut sur des pauvres gens qui n'ont pas les moyens de payer.

Je vous prie aussi de m'escrire ce que pouront couster à un de mes amys des lestres de creation de foeres en un bourg de son domaine propre pour cela.

Je ne vous parle plus des lestres de chevalerie de mon nepveu Guy Autret, que vous m'aviés autrefois promises au lieu de celles de deffunt Alain, son frere aisné, vous en un userés come il vous plaera. Je m'en vais en un petit voiage de huit jours chés mes amys, ce qui poura m'enpecher de vous escire plus tost que quinsene. Je suis tout à vous, sans reserve ni dissimulation, & je cesseray de vivre quand je cesserau d'estre,

Mon cher confrere,

Vostre tres humble, tres obéissant & infaillible serviteur.

MISSIRIEN

Notes (Rosmorduc) :

  1. Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac. [Ref.↑] 
  2. Le cardinal de Richelieu. [Ref.↑] 
  3. Le papegault consistait en une société qui avait le droit de se réunir à certains jours et en un lieu fixe, pour s'exercer au tir à l'arc, de l'arbalète et de l'arquebuse. Le but offet aux tireurs consistait en un oiseau de bois, ressemblant sans doute à un perroquet et nommé, pour cette raison, papegai ou pagegault. Le Dictionnaire de Bretagne de Ogée, édition de 1843, tome II, page 493, donne des renseignements intéressants sur le papegault de Rennes. [Ref.↑] 

Sources

Annotations

  1. Pierre d'Hozier (1592-1660) est un historien et auteur de généalogies des grandes familles françaises. Sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV il fut juge d'armes et commis pour certifier la noblesse. Il a composé la « Généalogie des principales familles de France », ouvrage manuscrit de cent cinquante volumes. Il fut ami et correspondant de Théophraste Renaudot, le fondateur de la Gazette. Il fut inhumé dans l'église Saint-André-des-Arts à Paris.
  2. 2,0 et 2,1 Sébastien, marquis de Rosmadec, comte des Chapelles et de Crozon, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pontecroix, ...., chevalier de l'Ordre du Roi, fut gouverneur de Quimper en 1634 et de Dinan en 1643. Le blason des Rosmadec était : « palé d'argent et d'azur de six pièces ». Fils de Sébastien I de Rosmadec et de Françoise de Montmorency-Hallot, il est né en et épousa Renée de Kerhoent en 1616. Sébastien II de Rosmadec fut un protecteur des lettres et, ami de Pierre d'Hozier et d'Autret de Missirien, il s'intéressa aux recherches généalogiques. Son fils Sébastien III sera gouverneur de la ville de Nantes.
  3. « La science héroïque, traitant de la noblesse, de l'origine des armes, de leurs blasons et symboles, des tymbres, bourlets, couronnes, cimiers, lambrequins, supports et tenans, et autres ornements de l'escu, de la devise et du cry de guerre, de l'escu pendant et des pas et emprises des anciens chevaliers, des formes différentes de leurs tombeaux et des marques extérieures de l'escu de nos roys, des reynes et enfans de France, et des officiers de la couronne et de la maison du roy. Avec la généalogie succincte de la maison de Rosmadec en Bretagne, le tout embelly d'un grand nombre de figures en taille douce sur toutes ces matières ». Par Marc de Vulson, sieur de La Colombière, Chevalier de l'Ordre de St Michel, & Gentihomme ordinaire de la Maison du Roy. Dédicace à « Haut et Puissant Seigneur Messire Sebastien Marquis de Rosmadec, comte des Chapelles, & de Crozon, Baron de Molac, de Tyvarlan, de Pontecroix, de Penhoët, du Juch, & de Serent, Vicomte de Beaumanoir, du Besso, &c. Chevalier, Conseiller du Roy en ses Conseils, & Gouvernerur pour sa Majesté des Villes, Chasteau, & Senécaussées de Quimpercorentin, & Dinan ».
  4. Rosmorduc indique que le premier article sur le voyage d'Henriette est datée du 13 août, mais en réalité il s'agit du numéro du 6 août.



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Thème de l'article : Histoire du patrimoine culturel gabéricois Création : Juillet 2012    Màj : 20.06.2024