Petite Fantaisie sur l'enfer / Ha Doue bardono nanaon / J-M. Deguignet

De GrandTerrier

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Modèle:StatutLeftBzh __NUMBERHEADINGS__Ce poème « Petite fantaisie sur l'enfer » est inscrit au feuillet 85 et suivants du 17e cahier manuscrit des mémoires de Jean-Marie Déguignet. Il a été publié :

Autres lectures : « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Rimes et Révoltes » ¤ « Gwers an ifern ou le cantique de l'enfer d'Alain Dumoulin » ¤ 

Scène de l'Enfer, Von Landsberg

Introduction

Nous allons en donner ici trois versions : l'une constitué par le texte initial dans son écriture d'origine et la version française non littérale, la deuxième avec une orthographe rectifiée par Francis Favereau et sa traduction, et enfin la troisième avec une orthographe moderne dite unifiée proposée par Bernez Rouz et Louis Bertholom.

L'auteur introduit lui-même son œuvre au f° 85 du cahier n° 17, « Maintenant, je vais terminer ce cahier par une petite fantaisie sur l'enfer ... J'ai écrit le texte en breton, c'est-à-dire dans une vieille langue qui se meut, langue inconnue dans l'univers, excepté dans cette vieille terre armoricaine, où elle est venue on ne sait d'où puisqu'elle ne ressemble à aucune autre langue humaine. Je vais d'abord donner le texte en vers bretons, après je donnerai la traduction en français. Ces vers sont faits sur le modèle de tous les vers qui se font en cette langue pauvre et mourante, ils peuvent être scandés et chantés sur un vieil air d'un cantique, fait aussi sur l'enfer mais d'une autre façon, c'est-à-dire un cantique fabriqué exprès par les tonsurés pour épouvanter les niais et les imbéciles ».

 

Cahier n° 18, f° 5 « J'ai déjà imaginé un enfer pour tous ces coquins, fripons, tyrans, charlatans et imposteurs que j'ai décrit en breton dans le précédent cahier, mais je ne savais pas alors où était cet enfer ni où pouvait-on convenablement le placer pour que ces canailles y fussent punies comme elles le méritaient. Aujourd'hui, dans mes voyages incessants à travers les mondes, j'ai vu, ce lieu de supplices vraiment digne de ces coquins, fourbes, fripons, menteurs voleurs, exploiteurs, tyrans et imposteurs. j'en donnerai ici la description quand j'aurai parlé de ces autres mondes dans lesquels les habitants jouissent de toutes les félicités possibles grâce à leur bonne et heureuse constitution physique et morale ».


Versions originelles des cahiers manuscrits

(version bretonne complète) 31 strophes (version française composée non traduite) 65 strophes

1. Diskenit ol d'an ifern canaillez da wuelet
Penos e maint regalet eno ho consortet;
Ar ganaillez penvidik ac ar veleyen gouez,
Laerien an dud malerus, mac'herien an dud kez.

1. Les savants ont, dit-on, tous braqué des lunettes
Et sont tous furieux, presque en désespoir.
Ils regardent sans cesse une de nos planètes,
Où, par leurs instruments, ils croient apercevoir

2. Car eno ne gomerer nemed ar friponet
Cardenalet, eskibien, rouigen et papet,
Jesuitet et manac'het juget et noterien,
Ar mistri bras didruez ac an ol archerien.

2. Les signes manifestes que font ses habitants
A nos savants terriens explorateurs des cieux.
Mais ceux-ci ne sont pas encore assez savants
Pour comprendre ces signes, les pauvres malheureux !