Les de La Marche, nobles de Kerfort et de Lezergué, 17e-18e siècles
Quartiers nobles
La famille de La Marche avait pour blason : « de gueules au chef d'argent », et comme devise « Marche droit ». Dans le « Nobiliaire et armorial de Bretagne de Potier de Courcy, cette famille de Cornouaille est décrite ainsi : {{{1}}} MARCHE (DE LA), en breton MARS (LE), sr dudit lieu, par. de Braspartz, —de Bodriec, de Poulforn et de Quistinic, par. de Locqueffret, — des Tourelles, par. de Lannédern, — du Botmeur, par. de Berrien, —de Lezergué et de Kerfors, paroisse d'Ergué-Gabéric. Anc. ext., réf. 1670, neuf gén.; réf. et montres de 1426 à 1536, par. de Braspartz et Locqueffret, év. de Cornouailles. De gueules au chef d'argent. Devise : Marche droict. Anceau, vivant en 1380, père d'Henry, écuyer de la retenue de Tanguy du Chastel en 1422, marié à Perronnelle du Hilguy, dont : Anceau, qui accompagna le duc Pierre à la cour de Bourges en 1455, et épousa Constance du Botmeur ; François-Louis, chevalier de Saint-Lazare [1], laissa de Marie-Anne du Botmeur, qu'il avait épousé en 1715 : 1° François-Louis, page du Roi en 1739, puis lieutenant des maréchaux de France; 2° Jean-François, lieutenant au régiment de la Reine (dragons), blessé à la bataille de Plaisance en 1746, puis abbé de Saint-Aubin-des-Bois en 1764 et évêque de Léon en 1772, décédé en 1806. La branche ainée fondue dans du Chastel-Mezle ; la branche des Tourelles fondue dans Lesormel. |
|width=4% valign=top align=justify| |width=48% valign=top style="text-align:justify; text-justify:auto"| Les armoiries sont présentes sur un vitrail latéral de Kerdévot, avec celles des Cabellic.
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Arbre Généalogique
Les générations de La Marche de Kerfors et Lezergué :
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Biographies
Yves de La Marche est seigneur de Kerfors au 17e siècle. Il est lieutenant du présidial de Quimper de 1643 à 1652. Son fils Jan se lie d'amitié avec le Père Alexandre qui lui rendit souvent visite et en fit un portait dans ses poèmes : « Mais marchons vers cette chapelle. La Marche, prends ton alemelle [2] Et moy je prendray mon baston. ». Le petit-fils d'Yves (le père du précédent), François-Louis, marié en 1715 avec Marie-Anne de Botmeur, est le premier seigneur de Lezergué, par héritage de sa mère de Tréouret. Décédé à 47 ans, il laissera sa veuve, la dame de La Marche, gérer ses biens gabéricois depuis son hôtel rue Kéréon à Quimper. Son fils Jean-François, baptisé le 4 juillet 1729 dans l'église paroissiale, entre, après une brève carrière militaire, dans les ordres ecclésiastiques. Il est nommé en 1772 évêque de Léon où il est surnommé « Eskop ar patates » pour sa contribution à la vulgarisation de la culture de la pomme de terres. Opposé à la Constitution civile du clergé, il doit s'exiler à Londres jusqu'à sa mort en 1806. François-Louis, frère de Jean-François, comte de La Marche, après avoir été page des petites écuries du roi, est lieutenant des maréchaux de France. Il entreprend la rénovation du château de Lezergué qui est achevée vers 1771-1772. Les pierres du manoir ancestral en ruine de Kerfors sont utilisées. |
François Louis Armand, fils aîné de François Louis, décède le 10/02/1774 au château de Lezergué. Il est inhumé dans le chœur de l'église paroissiale.
À la Révolution François-Louis et son fils cadet Joseph-Louis-René, officier des dragons, sont considérés comme émigrés. Le premier s'exile à Jersey où il est inhumé en 1794. Le fils, ayant été « lieutenant en premier » au régiment de Guadeloupe, se réfugie aux Antilles, sur l'île Grande-Terre de la Guadeloupe. Leurs biens propres sont mis sous séquestre, et les convenants vendus aux enchères comme biens nationaux. En 1803 ils sont tous les deux amnistiés avec une main-levée de séquestre. En 1808 des créanciers guadeloupéens de Joseph-Louis obtiennent l'expropriation et la vente du château de Lezergué. Joseph-Hyacinthe, le dernier fils de François-Louis, est filleul d'un autre gentilhomme d'Ergué-Gabéric, François Hyacinthe de Tinteniac du château du Cleuyou. Contrairement à son père, frère, et parrain, il n'est pas mentionné comme émigré. Il demeurera à Quimper et conservera des propriétés sur Ergué-Gabéric après la Révolution. Notamment le moulin de Kerfors vendu par les domaines nationaux à un acquéreur qui s'est avéré non solvable. |
Annotations
- ↑ L’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, ou ordre des hospitaliers de Saint-Lazare de Jérusalem, est un ordre hospitalier fondé à Jérusalem aux XIe ou XIIe siècle pour accueillir les pèlerins atteints de la lèpre. Au XIIe siècle, l'ordre se transforma à nouveau et devint alors un ordre religieux à la fois de chevaliers et d'hospitaliers, cette fois-ci soumis au pape. Au XVe siècle, l'ordre est devenu chapitral et indépendant. Puis vers le début XVIIe, il se transforme en une société nobiliaire et militaire privilégiée, attaché au roi, et demeurera tel jusqu'à la Révolution Française. Supprimé par cette Révolution, il ressuscita sous la Restauration, le titre de protecteur de l’ordre étant alors donné à Louis XVIII.
- ↑ Alemelle, s.f. : ancienne monnaie d'argent qui valait dix sous et quelques deniers. [Terme] [Lexique]