« Keranroué, Kerroue » : différence entre les versions

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==Explications toponymiques==
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Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
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Version du 25 novembre 2023 à 12:09

Variantes bilingues : Keranroué (FR), Kerroue (BR)

Signification : "village du dénommé Le Roué ou Le Roy, nom indiquant l'ordre et la mesure"

Décomposition : Kêr pour "lieu habité, village" et Roue pour le patronyme "Le Roy" et issu du terme en vieux français signifiant "ordre, mesure, règle"

Relevés : 1540, 1600, 1685, 1790, 1834, 1946

Coordonnées géographiques : lat. 47.994, long. -3.986664, cf. « Géo.Keranroué »

Keranroué est situé sur territoire sud-est de la commune, le long de la route d'Elliant.

Keranroué fait partie, dès le 15e siècle, du domaine noble de Keristin, propriété des seigneurs du Fou. Cette famille du Fou, seigneurs de Rustéphan en Nizon, avaient leur blason sur la maîtresse-vitre de la chapelle de Kerdévot.

En 1592 le domaine est saisi par la Saincte-Union, car les Rohan sont réputés appartenir à la résistance protestante bretonne. En 1681, à la Réformation du domaine royal, le domaine est toujours propriété des Rohan-Guéméné, tout en faisant partie du domaine de la couronne. À la Révolution, les mouvances feront l'objet d'estimations des biens acquis à la nation, sans être mises en adjudication, mais intégrées au domaine de la Légion d'honneur.

Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

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Le terme "Kêr" par Albert Deshayes (p. 165) :

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Page 513 de son dictionnaire des noms de lieux, Albert Deshayes donne l'information suivante pour le patronyme "Roue"  :

PARTIE "Des noms de personne"
Chapitre "D'anciens surnoms bretons"


Roué, identique au terme roue "roi" emprunté au vieux français roi "ordre, mesure, règle" par le moyen breton roe se montre à plus de cinquante reprises en toponymie associé à : garzh "haie" [...], gwern [...], gwezenn "arbre" [...], kêr "lieu habité" à 17 reprise dans Kerroué, à 9 dans Kéroué, à 8 dans Keranroué [...], koad "bois" [...], kroas "croix" [...], menez "montagne" [...], porzh "manoir" [...], rest "demeure" [...], run "tertre" [...], ti "maison" [...], traoñ "vallée" [...].

Annotations