Billet du 28.09.2024

De GrandTerrier

Instituteurs méritants, médaille d'honneur de l'enseignement


On reste toujours au sein de l'école de garçons du bourg, grâce aux rapports d'inspections académiques (ADF 1T5481 et 1T655) du couple d'instituteurs Le Coant en 1895-1902 et en 1919-1931. La semaine prochaine on s'intéressera à l'école publique de Lestonan pour ces mêmes années.

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Pierre-Jean Le Coant est né le 14 avril 1873 à Peumerit et Anne Boënnec le 13 avril 1878 au Faou. Ils choisissent tous deux le métier d'instituteur, se marient le 31 août 1902 et auront 2 enfants.

Pierre-Jean démarre sa carrière comme stagiaire à Plobannalec en 1893, puis à Ergué-Gabéric en 1895, comme instituteur stagiaire et est titularisé en 1900. On dispose pour lui de treize rapports d'inspection de Pierre-Jean pour ses deux périodes gabéricoises : six pour les années 1895-1902, et sept de 1919 à 1931.

Le plus frappant dans les compte-rendus académiques, ce sont les appréciations élogieuses : « M. Le Coant est un maître sérieux qui donne un enseignement précis et clair. Il s'efforce tout particulièrement d'apprendre, aussi promptement et aussi bien que possible, la langue française. »

Et on notera sa médaille d'honneur de bronze de l'enseignement, délivrée en juillet 1919 par le Ministère de l'Instruction Publique. Elle lui est décernée juste avant sa nomination comme directeur de l'école de garçon du bourg d'Ergué-Gabéric, une récompense délivrée avec un minimum de deux ans de services après une mention honorable obtenu à Riec-sur-Belon. La Médaille d’honneur de l’Enseignement du premier degré est attribuée, une fois l’an, le 14 juillet, par les recteurs d’académie à raison d'une médaille de Bronze pour 75 instituteurs méritants.

Les autres faits marquants de ses deux passages à Ergué-Gabéric sont :

  • Pendant ses premières années de 1895 à 1902 il s'entend à merveille avec tout le monde : « Il vit en excellents termes avec le directeur et avec la population de la commune. »
  • Tout comme son directeur Charles Boënnec il déplore le manque d'eau à l'école : « Les écoliers ne sont pas tous propres, l'école ne possédant pas de puits. ».
  • En 1923, soit 28 années plus tard, on est rigoureusement dans la même situation, et ce n'est qu'en 1927 que la situation se débloque : « L'instituteur a heureusement obtenu de l'eau et une auge, mais pas encore de serviettes, ni de savons. »
  • En 1924 et 1925 un « petit musée scolaire », c'est-à-dire un outil pédagogique composé de tableaux d'illustrations et d'objets pour l'animation des leçons de choses, est signalé.
  • L'évolution des effectifs et de la fréquentation : pour la période de 1895-1902 l'école de garçons comprenant 2 classes seulement accueille environ 50 élèves, avec une bonne fréquentation sauf pendant l'épidémie d'influenza (février 1898) ; pour la période 1919-1931 il y a 3 classes, avec un effectif total qui baisse d'année en année de 105 à 66 élèves, avec un taux élevé, excepté lors de la grippe de janvier 1927.
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Anne Le Coant, née Boënnec, a son premier poste en 1897 au Faou où elle reste jusqu'en 1902, année où elle est mutée à Concarneau, puis Riec-sur-Belon, et enfin Ergué-Gabéric en 1919, à l'école de garçons tout comme son mari. Sept rapports d'inspection sont disponibles pour sa période gabéricoise de 1919 à 1931. Au bourg d'Ergué-Gabéric, elle est en charge de la 2e ou 3e classe du cours moyen ou élémentaire, son mari directeur ayant la 1ère classe.

Les appréciations et les notes attribuées à l'institutrice sont presque aussi bonnes que celle de son conjoint : « Toujours consciencieuse, ayant ses élèves bien en main, Mme Le Coant obtient d'eux attention et application. »

Les augmentations des salaires comparés, pour à peu près le même nombre d'années de services, sont similaires pour les deux instituteurs : homme et femme gagnent au fil des années a peu près le même salaire avec plus de 80% d'augmentation sur les 10 ans ; pour la dernière année à Ergué-Gabéric Madame gagne 16500 francs contre 17300 pour Monsieur, avec sans doute pour ce dernier la prise en compte de la charge supplémentaire de directeur.


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En savoir plus : « Pierre-Jean et Anne Le Coant, instituteur-directeur et institutrice en 1895-1900 et 1919-1931 », espaces Biographie




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