Billet du 21.12.2024
Cité ouvrière et médailles du travail en 1919-26
Cette semaine, via deux films de la Cinémathèque de Bretagne, une séquence vidéo inédite montrant la cité ouvrière de Ker-Anna juste après sa construction en 1919, soit 4 ans avant la naissance du centenaire Henri Le Gars qui y a habité et rapporté des anecdotes.
Voici le chrono détaillé du premier film de 1919-20, selon le compteur défilant en bas d'écran :
1.
Les ouvriers et ouvrières sortant de l'usine d'Odet : 00:00:00à02:30:00
2.Visite à la cité ouvrière de Ker-Anna : 02:30:01à07:33:22
3.Jeux et danses autour du puits de Ker-Anna : 07:33:23à12:19:04
4.Remises de médailles du travail par René Bolloré : 02:30:01à16:19:00
Sur ce premier film, avec cette séquence "Sortie d'usine, cité de Ker-Anna et remises de médailles", on note :
- La sortie de l'usine, sans doute en fin de faction de 12H-13H : la longue file des ouvriers passant la grille, certains en sabots, suivie des femmes et enfin les employés de bureau et cadres.
- Ensuite des dames patronnesses ou amies de la famille Bolloré qui rendent une visite aux habitants de la cité ouvrière de Ker-Anna construite dans les années 1917-19.
- Entre les deux rangées de maison côté nord, plutôt pour les contremaîtres, et côté sud, tout le monde se regroupe sur le parvis central, entre le puits et les tilleuls tout nouvellement plantés.
- La danse est animée par un joueur d'accordéon-bandonéon assis sur la margelle du puits, et les danses bretonnes en chaîne se succèdent.
Le chrono détaillé du second film, a priori daté de 1926 ou 27 :
1.Pitreries près des tonneaux : 00:00:00à01:24:11
2.Léonie Bolloré en fauteuil : 01:24:12à02:24:10
3.Préparation de la cérémonie : 02:24:11à04:38:10
4.Remises des médailles : 04:38:11à12:36:00
- Tout comme sur le premier film, le patron René Bolloré distribue les diplôme et médailles du travail, mais ici la cérémonie se passe près de la chapelle, rebâtie complètement en 1921.
- Léonie Bolloré, mère de René et future centenaire, est longuement filmée sur son fauteuil roulant d'époque, à côté de son petit-fils René-Guillaume (né en 1911, ce qui lui ferait 15 ans en 1926).
- Les décoré(e)s hommes et femmes sont pour la plupart en habits traditionnels, hormis les cadres.
- Un des derniers décorés est Louis Garin, directeur d'usine à Cascadec et d'Odet, surnommé « le père Garin » par les ouviers pour le distinguer de son fils qui lui succédera. En 1922 lors de la fête du centenaire, le patron en fait ce portrait : « Mon bras droit, j'ai nommé Louis Garin ; tous ici, mon cher Louis, reconnaissent le travail opiniâtre et intelligent que vous avez fourni depuis 20 ans et depuis 10 ans spécialement. »
Comme les personnes filmées sont nombreuses et qu'elles sont encore dans les mémoires familiales, il serait intéressant d'en faire un trombinoscope complet. Si vous reconnaissez l'un de vos aïeux papetiers, nous vous serions reconnaissant pour vos infos (avec n° de chrono) et/ou anecdotes.
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