Billet du 16.12.2023

De GrandTerrier

Recensement de la population et des métiers en 1836


Les pages du recensement de 1836, document conservé aux archives départementales du Finistère, avait été publiées en mars 2010 sur le site du Grandterrier, et le dépouillement numérique avait été commencé jusqu'à la ligne 900 sur 2025. Cette dernière semaine, on a finalisé ce travail avec des facilités de consultation améliorées.

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Le dépouillement et l'analyse de cet état nominatif de la population, et notamment les professions, confirme le caractère agricole prédominant des actifs : plus de 65% des métiers déclarés sont à 56% cultivateurs/trices (en pleine propriété ou location), à 5% journaliers/ères (ils se louent à la journée dans différents fermes, généralement en fonction des besoins saisonniers), et à 4% domestiques (salariés d'une seule ferme).

À ces pourcentages, pour avoir une vision plus juste, il faudrait ajouter les professions agricoles non déclarées, car seuls les chefs d'exploitation le sont (les femmes ne sont agricultrices que si elles sont veuves) : on arrive à un poids supérieur à 80 % si on ajoute les épouses de cultivateurs, les aides cultivateurs de plus de 18 ans domiciliés dans la ferme de leurs parents, et les bonnes et commis de plus de 15 ans hébergés à l'année (en excluant les plus jeunes qui pourraient des enfants en famille d'accueil).

Si les autres métiers sont moins nombreux, ils n'en sont pas moins variés et représentatifs de la société de l'époque :

  • 10 cabaretiers / aubergiste (3 au Bourg, 2 à Garsalec, 1 à La Croix Rouge, Cadigou, Pencarn Leston, Stang Mérien et Lenhesk) : ce sont les seuls commerces de bouche, car les habitants sont alors auto-suffisants en terme de nourriture.
  • 11 meuniers pour 9 moulins sur l'Odet, le Jet et leurs affluents.
  • 2 forgerons, 6 charrons et un taillandier : ce dernier établi à Kerdévot est spécialisé dans les outils agricoles tranchants et ne répare pas a priori les chars à bancs.
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  • 9 tisserand(e)s, une fileuse, 17 tailleurs et 4 tailleuses : trois de ces dernières de familles différentes exercent leur métier à Kergaradec.
  • 4 mendiants et 13 mendiantes : tous d'âges avancés, les femmes étant généralement veuves, ou célibataires isolées (le statut de non-mariée étant noté « Fille », quel que soit l'âge).
  • un chanteur à Stangquéo et deux barrotiers (Lestonan vian et Kervéady) : le nom de métier de ces derniers est très probablement issu du terme « Barot » ou « Barot » signifiant "tombereau, petite charrette". Les barotiers sont des voituriers chargés de transporter des voyageurs ou des marchandises : peut-être travaillent-ils en 1836 pour la fabrique de papiers d'Odet.
  • deux propriétaires : seuls deux notables républicains, Salomon Bréhier à Mezanlez et Guillaume Le Gay au manoir du Cleuyou, habitent la commune.
  • et enfin un tout nouveau métier : 7 papetiers, 3 papetières, un fabricant de papier (Nicolas Le Marié), habitant tous avec leurs familles respectives Quillihouarn, Keranguéo ou au moulin d'Odet.

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En savoir plus : « 1836 - Les 81 pages du recensement de la population », Espace Archives/Recensements




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