Billet du 09.12.2023

De GrandTerrier

Transcription numérique du recensement de 1790


Le document du recensement des gabéricois en 1790 a fait l'objet de plusieurs publications depuis sa découverte et analyse par la commission extra-municipale d'histoire et patrimoine dans les années 1980. Aujourd'hui migrée sur le nouveau site du grandterrier, cette étude est dotée de moyens informatiques plus adaptés (formulaires de recherche et de statistiques) et sera complétée prochainement par la transcription d'autres recensements historiques.

Le document manuscrit de 1790, conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la cote 10 L 168, a pour titre « État exact de la Population de la Paroisse d'Ergué-Gabéric, département du Finistère, district de Quimper ».

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Les 1609 déclarations individuelles (cf. fac-similés et transcriptions dans l'article détaillé) sont empreintes d'une époque où le clergé et la noblesse foncière n'ont pas encore disparu :

  • Les habitants ne sont pas des citoyens, mais des « âmes », lesquelles sont regroupés par « feux », c'est-à-dire les foyers fiscaux des gens vivant sous le même toit, en général sur plusieurs générations et avec les domestiques.
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  • L'habitat est réparti dans les nombreux villages et lieux-dits, chacun étant rattaché à une des 10 parcelles, résurgences des anciennes trèves médiévales autour des église et chapelles (dont certaines ont disparu aujourd'hui).
  • La plupart des nobles et des prêtres réfractaires sont toujours là avec leurs familles, mais ils ne vont pas tarder à fuir à l'étranger et leurs biens vont être vendus.
  • Hormis quelques commerçants et artisans ruraux, les chefs de familles sont domestiques (commis agricoles), agriculteurs, journaliers (payés à la journée) ou métayers. Ces derniers louent une ferme avec un bail de type « domaine congéable  ».
  • Parmi les notables et les gros agriculteurs, on note la présence de 132 « actifs  » constituant une nouveauté révolutionnaire. Ces actifs devaient payer une contribution directe égale à trois journées de travail. En contrepartie ils avaient le droit civil de se réunir en assemblée primaire de la municipalité, et choisissaient parmi eux des électeurs qui pouvaient participer à la désignation du député du canton.

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En savoir plus : « 1790 - Les 50 pages du recensement de la population », Espace Archives/Recensements




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