1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe
L'habile demande des gabéricois au roi Louis-Philippe pour reconstruire leur clocher tombé en 1836 a été souvent évoquée : Per-Jakes Hélias en a fait un billet, Bernez Rouz l'a utilisé dans une étude en breton, et en 1838 Alexandre Bouët l'a relatée dans ses carnets de voyage.
Même si aujourd'hui l'original en langue bretonne n'a pas été retrouvé, son existence est bien attestée dès janvier 1837.
Autres lectures : « 1836-1837 - Lettres et archives relatives à la chute du clocher St-Guinal et sa restauration » ¤ « Lettre en breton au roi Louis-Philippe, Le Siècle et L'Armoricain 1837 » ¤ « BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique » ¤ « Lizher d'an Aotrou Roue Loeiz-Fulup » ¤ « HÉLIAS Pierre Jakez - Midi à ma porte » ¤ « 1837 - La bénédiction des nouvelles cloches de l'église St-Guinal » ¤
Présentation
Plus de 150 ans après sa rédaction et expédition, nous n'avions plus que les témoignages de mémorialistes pour attester de la réelle existence de la lettre en breton. Cet article retrace la nouvelle quête pour la retrouver et comprendre un peu mieux le contexte duquel elle est issue. Tout d'abord une certitude, la lettre en breton a bien existé, car nous avons retrouvé la lettre d'accompagnement du préfet dont l'objectif était de traduire au roi son contenu.
La lettre du préfet se trouve à Paris aux Archives Nationales, dans le Fonds de la Maison du roi, dans le dossier des adresses envoyées à Louis-Philippe à l'occasion de l'attentat du 27 décembre 1836 [1] (0/4/295). Dans ce dossier, dans la chemise des lettres en provenance du département du Finistère, on trouve 111 lettres de communes et d'administrations. Toutes sont écrites en français, et on peut, à titre d'exemple et comparaison, consulter en annexe celles rédigées par les administrés de Briec-de-l'Odet ou d'Edern [2]. Pour la lettre bretonne gabéricoise, la chemise contient 2 feuillets, l'un à entête de la préfecture du Finistère et l'autre agrafé à entête du ministère de l'Intérieur.
Une annotation manuscrite sur la lettre du préfet indique même où l'original se trouvait en janvier 1837 : au Bureau de Secours [3] tout simplement, mais pour l'instant cet exemplaire original reste introuvable dans les fonds d'archives.
Le feuillet agrafé accompagnant la lettre du préfet précise : « Cette adresse bretonne a été citée dans les journaux pour sa singularité ». On a également retrouvé la page du registre des Bureau des Secours qui confirme le paiement de 300 Francs au curé de la paroisse et qui confirme également l'existence de la lettre initiale en langue bretonne : « une demande rédigée en langue Basse Bretonne ... ».
Tous ces documents viennent compléter la réponse du Roi qui avait été rédigée par le secrétaire Camille Fain, lettre mentionnant le fait que « Le Roi a eu sous les yeux l'adresse en langue bretonne votée par le conseil de fabrique d'Ergué-Gabéric ». Cette lettre est conservée aux Archives diocésaines de Quimper (cote 1P51) : « sa majesté vient de lui destiner un secours de 300 francs pour aider aux réparations de la tour de l'église. »
L'allusion à la presse nationale qui aurait cité la lettre, bien avant la publication du livre d'Alexandre Bouët, est confirmée dans un entrefilet de l'édition du 22 janvier 1837 du journal Le Siècle [4], journal à grand tirage, qui précise l'origine de son information : « On lit dans l'Armoricain [5] du 17 ».
La version bretonne de la lettre gabéricoise n'a manifestement été ni publiée, ni recopiée, seule la version traduite en français a été commentée dans les journaux et les courriers officiels. En 1982 Pierre-Jakes Hélias a proposé une version bretonne traduite qu'il sera intéressant de comparer avec la version locale d'origine, si un jour on la retrouve.
La lettre du Préfet
Ce papier à entête, signé par le préfet du Finistère, était vraisemblablement la lettre d'accompagnement et de traduction de la lettre bretonne en français, et contient en haut sur le côté gauche une annotation datée du 28 janvier 1837 "l'original est au bureau des secours" [3] :
Préfecture du Finistère
À Monsieur (*) Louis-Philippe, Roi des français,
le Conseil de la Paroissse d'Ergué-Gabéric
Monsieur le Roi,
L'année 1836 a été en vérité malheureuse pour nous :
1° Avec beaucoup d'affliction nous avons appris qu'on a voulu pour la troisième fois vous tuer [1];
2° Le vent du second jour du mois de février avait aussi abattu la tour de l'Église de notre Paroisse mais, par la grâce de Dieu, vous êtes sorti sans blessure de tous ces dangers-là et nous espérons aussi, par la charité des bonnes gens, réparer notre Église à notre tour. Espérons que dans les temps à venir il ne sera plus trouvé d'homme assez criminel pour essayer d'arracher la vie à un Roi qui fait le bonheur des français.
Vos serviteurs humbles du milieu de leurs cœurs et vos amis avec respect.
(*) le mot Aotrou, expression dont le breton se sert en parlant de Dieu même [6], ne peut se rendre en français que par le mot Monsieur.
Il est surprenant que le préfet de l'époque, le baron Germain-Joseph Boullé [7], ait appuyé la missive bretonne, car lui et son père Jean-Pierre (préfet des Cotes-du-Nord) étaient opposés à la promotion de la langue bretonne. A la première session du Conseil Général qu'il présida au Finistère, il affirmait que ce département était « prodigieusement arriéré ». En 1838 il répondait à M. Laouénan, juge de paix de Brest sur la « la nécessité d'instruire les Bas-Bretons dans leur propre langue » :
"Vous voudriez, Monsieur, écrit-il à son correspondant, que l'Instruction primaire se donnât en Breton dans nos campagnes et que chaque commune y eût son école Bretonne. Cette idée certes devrait être suivie si les Bretons ne devaient pas se fondre chaque jour davantage dans la grande unité française. Mais par cela que nous ne formons aujourd'hui qu'une nation, que nous avons la même constitution, les mêmes lois, le même gouvernement, de bons esprits peuvent croire que qu'avec toutes ces choses communes nous arriverons à n'avoir aussi qu'une même langue et que dès lors, il faut éviter ce qui tendrait à en retarder le moment".
Source : Site de Fanch Broudic
Par contre dans la présente lettre d'accompagnement, le baron Boullé ne se borne pas à une traduction baclée, il ajoute une explication sur l'usage du mot Aotrou [6], à savoir le respect que voulaient témoigner à leur roi les habitants d'Ergué-Gabéric en utilisant ce mot.
Le contenu de la lettre ci-dessus est vraisemblablement une traduction assez travaillée et non littérale du texte breton. On y trouve tout de même une expression « du milieu de leurs cœurs » qui dénote certainement la formule « a-greiz kalon » dont le terme a-greiz peut être traduit par « du fond », mais dont la connotation est plus proche de « milieu ».
Parmi les versions ci-dessous, par rapport à celle d'Alexandre Bouët de 1844 qui semble aussi manquer de naturel, nous préférons celle des journaux l'Armoricain et Le Siècle en 1837 qui contient la phrase typique « il ne sera trouvé personne assez criminel pour essayer de tirer la vie d'avec un roi » où la formule « d'avec » semble inspirée d'un « gand » bien breton.
La presse
Ce petit feuillet est agrafé à la précédente lettre du préfet et contient une annotation relative aux journaux de l'époque qui ont relaté la singularité de la lettre :
Ministère de l'Intérieur
Cabinet du Secrétaire général
Paris, le ... 183.
Cette adresse bretonne a été citée dans les journaux pour sa singularité.
Le 22 janvier 1837, en page 3 du journal Le Siècle [4], on peut lire cet entrefilet qui reprend intégralement le texte de l'Armoricain [5] :
On lit dans l'Armoricain [5] du 17 :
« Nous recevons de Quimper la pièce suivante qui, par sa bonhommie originale mérite d'être publiée. C'est une adresse de la commune d'Ergué-Gabérie, près de Quimper, à Louis-Philippe ; elle est en breton :
A M. Louis-Philippe, roi des Français, le conseil de la paroisse d'Ergué-Gabérie.
Monsieur le roi,
L'année mil huit cent trente-six a été en vérité malheureuse pour nous.
1° Avec beaucoup de tristesse nous avons appris qu'on a failli trois fois vous tuer [1] .
2° Le vent du second jour du mois de février avait aussi abattu la tour de l'église de notre paroisse.
Mais, par la grâce de Dieu, vous êtes sorti sain et sauf de tous ces dangers-là, et nous espérons aussi par la charité des bonnes gens réparer notre église et notre tour.
Espérons que dans les temps à venir il ne sera trouvé personne assez criminel pour essayer de tirer la vie d'avec un roi, lequel fait le bonheur des Français !
Vos serviteurs humbles du milieu du cœur, et vos amis avec respect.
Ergué-Gabérie, 10 janvier 1837 (Suivent les signatures.) »
Le paiement
A la date du 28 janvier 1837, on trouve dans les Registres des Secours [3] la mention du secours aux gabéricois avec le libellé suivant et la somme de 300 F (côte 0/4/170). A noter que le secours précédent de cette page de registre est une aide à la construction d'une église pour un nouveau village construit sur une mine de houille à Decize (Allier).
n° secours : 39
date : 28 janvier
n° de dossier : 10095
Ergué-Gabéric,
(finistère)
Eglise
Dans une demande rédigée en langue Basse Bretonne, le conseil de fabrique d'Ergué-Gabéric (finistère) sollicite des bontés du Roi un secours qui aide à relever la tour de l'église qu'un coup de vent a renversée dernièrement. Or proy.
Somme à payer : 300
Le 8 février 1837 dans le registre du Bureau de la mise en paiement et recouvrement (côte O/4/201), on lit la confirmation du versement des 300 francs au curé de la paroisse :
"Le Curé d'Ergué-Gabéric (finistère), reconstruction de la tour de l'église, 300"
La lettre de réponse pour l'octroi du Secours fut adressée au préfet par le secrétaire Camille Fain. Cette lettre est conservée aux Archives diocésaines de Quimper (cote 1P51).
Préfecture du Finistère. Des Tuileries, le 9 février 1837. (Copie - Cabinet du Roi)
Monsieur le préfet,
Le Roi a eu sous les yeux l'adresse en langue bretonne votée par le conseil de fabrique d'Ergué-Gabéric à l'occasion de l'attentat du 27 décembre.
Sa majesté a été touchée des bons et honorables sentiments
qui s'y trouvent naïvement exprimés.
Désirant donner à cette commune un témoignage de sa bienveillance,
sa majesté vient de lui destiner un secours de trois cents
francs pour aider aux réparations de la tour de l'église.
J'ai l'honneur de vous en donner avis, en vous priant, Monsieur, de prévenir M. le curé d'Ergué-Gabéric que cette somme va être remise à sa disposition par les soins de M. le trésorier de la Couronne.
Agréez…
Le secrétaire du cabinet
Signé, Camille FAIN
Pour copie conforme : Le Préfet du Finistère. Signé, Germain-Joseph Boullé
À Monsieur le Préfet du Finistère
Camille Fain (1799,1851) était 2e secrétaire du Roi jusqu'en 1836, le premier secrétaire étant son père, le baron Agathon Fain décédé en septembre 1836. Camille prend le poste de 1er secrétaire à la suite de son père.
Les mémorialistes
Francis Favereau présente le livre « Galerie bretonne ou Breizh-Izel ou La vie des Bretons ... » d'Alexandre Bouët comme un « ouvrage essentiel et majeur du 19e siècle ». Fiche bibliographique de l'ouvrage : Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique. La première édition du livre publiée en 1836 ne contient pas la présentation de la lettre. Par contre dans l'édition de 1844 on peut la retrouver page 120, chapitre "Diversion" du Tome III :
Dernièrement, lorsque les dignes catéchumènes de la République, faute de pouvoir devenir bourgeois se faisaient assassins, et que la Providence préservait si miraculeusement la Royauté de leur coups, Louis Philippe reçu en bas-breton l'adresse ci-contre.
Croit-on que dans les milliers d'adresses qu'à cette époque reçut le roi, il y en eût beaucoup qui valussent celle-là, et cette pétition si habillement déguisée n'est-elle pas un chef-d'oeuvre de bonhommie et de finesse ? Il est inutile de dire que la charité royale comprit à demi-mot.
"Monsieur le Roi,
"L'année 1836 a été en vérité bien malheureuse pour nous ; nous avons appris avec beaucoup de tristesse qu'on a failli trois fois vous tuer, et le vent du second jour de février a abattu la tour de notre paroisse. Mais par la grâce de Dieu, vous êtes sorti sain et sauf de tous ces dangers-là, et nous avons la confiance que la charité des bonnes gens nous aidera à réparer notre église et notre tour. Espérons qu'à l'avenir il ne se trouvera plus personne d'assez criminel pour attenter à la vie d'un roi qui fait le bonheur de la France, et que notre tour, une fois bien réparée, le vent ne l'abattra plus et ne nous mettra pas de nouveau dans l'embarras où nous sommes.
"Vos humbles serviteurs du fond du cœur, et vos amis avec respect".
Le 13 janvier 1982 Pierre Jakez écrivait un billet titré "Encore des renards" dans le journal Ouest-France [8]. Ce billet relate la lettre écrite en breton au roi Louis-Philippe par les représentants de notre commune en 1837. Mais pour comprendre son titre évocateur il faut se référer à l'introduction du billet précédent :
L'ESPRIT DU RENARD. Il y a des gens, sous prétexte qu'ils sont à demi instruits, comme on dit d'un oeuf qu'il est à moitié cuit, qui méprisent Jean Paysan, portés qu'ils sont à croire que celui-ci est lent du cerveau, peu doué d'esprit et, au surplus, rétif de l'entendement. C'est un mensonge vif. Le paysan de Bretagne vaut autant que quiconque, mais il préfère se taire plutôt que de faire du bruit avec des paroles creuses. Or, quand il ouvre la bouche, il coupe le souffle aux autres. Écoutez !
Et voici le billet intitulé "Encore des renards" en français et "Lern Adarre" en breton, avec par conséquent une proposition de re-traduction en breton d'une lettre connue par sa version diffusée en français :
D'hier... à demain
Le roi Louis-Philippe de France reçut un jour, à Paris, une lettre à lui adressée par les conseillers de la paroisse d'Ergué-Gabéric, près de Quimper, une lettre en breton tout du long :
"Sire le Roi
"L'année 1836 a été, en vérité, pleine de soucis pour nous. Avec une grande douleur, nous avons appris que vous avez été trois fois sur le point d'être assassiné [1] et le vent a abattu la tour de notre église paroissiale le second jour de février. Mais, par la grâce de Dieu, vous avez réussi à vous tirer de ces traquenards et nous avons l'espoir de réussir avec les aumônes des bonnes gens, à refaire notre église et à relever notre tour. Espérons qu'à l'avenir, il ne se trouvera personne assez dépourvu de cœur pour essayer de ravir son existence à un roi qui a apporté avec lui le bonheur en France ; espérons aussi, une fois notre tour bien réparée, que le vent ne l'abattra plus et ne nous plongera pas de nouveau dans l'embarras.
"Vos serviteurs du fond du coeur et vos amis respectueux.
Je ne sais pas bien si le roi Louis-Philippe a fait parvenir une bourse quelconque aux paroissiens d'Ergué pour les aider à relever la tour de leur église. S'il a fait la sourde oreille, cela prouverait que le roi était plus sot que les paysans.
Pierre-Jalez HELIAS
Etre deh... ha warhoaz
Ar roue Loeiz-Fulup a Vro-Hall, a resevas eur wech, e Pariz,eul lizer kaset dezan gand kuzul parrez an Erge-Vras, e-kichenn Kemper. Eul lizer e brezoneg penn-da-benn :
"Aotrou Roue,
"Ar bloavez 1836 a zo bet, e gwirionez, leun a drubuillou evidom. Gwall glaharet om bet o klevout oh bet-c'hwi teir gwech war-bouez beza drouglazet hag an avel e-neus diskaret tour iliz ar barrez d'an eil e viz c'hlouevrer. Hogen, dre vadelez Doue, deut oh a-benn d'en em denna diouz ar taollou-ze ha spi on-eus e teulm a-benn, gans aluzennou an dud vad, da renka on iliz ha d'adsevel on tour. Emichans n'en em gavo, en amzer da zond, den ebed digalon a-walh ga glask tenna e vuhez di-gand eur roue hag e-neus digaset gantan an eurvad e Bro-Hall ; emichans, ivez, eur wech renket mad an tour ganeom, an avel n'he diskaro ket mui ha ne daolo ket ahanom adarre en nehamand.
"Ho servichourien a greiz kalon hag ho keneiled gand doujans".
N'ouzon ket mad ha kaset e-neus Loiez-Fulup eur vojedenn bennag da barrezionez an Erge-Vras evid o sikour d'adsevel tour o iliz. M'e-neus grêt skouarn vouzar, se a ziskouesfe e oa sotoh ar roue eged ar gouerien.
Pierre-Jalez HELIAS
Annotations
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Le 27 décembre 1836, alors que Louis-Philippe, accompagné du duc d’Orléans, du duc de Nemours et du prince de Joinville, se rend au Palais-Bourbon pour l’ouverture de la session parlementaire, une balle effleure sa poitrine et brise une glace de la voiture dont les éclats entaillent légèrement les visages des princes. L’auteur de l’attentat est un jeune exalté isolé, âgé de 22 ans, Meunier, enfant d’un ménage désuni, qui affirme lors de son interrogatoire que les lectures lui ont appris que « les d’Orléans avaient toujours fait le malheur de la France ». Il y eut auparavant trois autres tentatives d'assassinat : le 19 novembre 1832, le 28 juillet 1835 (Fieshi), le 25 juin 1836 (Alibaud). Source : Wikipedia.
- ↑ Originaux des adresses en français de deux communes finistériennes voisines => Edern , Briec-de-l'Odet
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Le Bureau des Secours était pendant la Monarchie de Juillet un service administratif dépendant du Ministère de l'Intérieur et en charge d'arbitrer les demandes d'aide.
- ↑ 4,0 et 4,1 Le Siècle, sous-titré journal politique, littéraire et d’économie sociale, est un quotidien français paru à Paris du 1er juillet 1836 au 28 juin 1932. De tendance monarchiste constitutionnelle lors de sa création avec un tirage de 11138 exemplaires en 1837, il accroît rapidement son audience jusqu'à dépasser le tirage du journal La Presse. En 1848, il deviendra républicain. Source : Wikipedia.
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 Journal régional ayant paru entre 1833 et 1869. A ne pas confondre avec l'hebdomadaire fondé et dirigé par Jean-François Madec de 1925 à 1927. Une collection des parutions de l'Armoricain, journal de Brest et du Finistère, de 1833 à 1869, est consultable aux Archives municipales de Brest.
- ↑ 6,0 et 6,1 Un chant populaire du Barzaz-Breiz, An Alac'h (Le Cygne), à la gloire de Jean de Monfort et chanté par Alan Stivell, inclut une strophe très connue associant les termes Autrou, Roue (Roi) et Doue (Dieu) : « Mar plije gand 'an aotrou roue / Daoust hag hen eo den pe Zoue ? » (Voudrait-il apprendre, le seigneur roi, s'il est homme ou Dieu ?).
- ↑ Le Baron Germain-Joseph Boullé (5.10.1786-13.03.1875) est préfet du Tarn-et-Garonne en 1833, de l'Aude en 1834, du Finistère du 31 octobre 1836 à 1848. Pendant 12 ans il double le nombre des écoles dans l'arrondissement de Quimper, et crée l'institution du Likès avec l'appui de l'évêque de Quimper, Mgr de Poulpiquet.
- ↑ Tous les billets du journal Ouest-France écrits par Per Jakez Helias pendant plus de 25 ans ont été rassemblés dans un livre intitulé "Midi à ma porte" édité chez Ouest-France en 1988. Celui relatant la lettre gabéricoise est pages 149-150 => Fiche bibliographique. Billet complet du Ouest-France par l'auteur du Cheval d'Orgueil => Coupure de presse.