« Jean-Marie Mocaer (1878-1955), soldat du rég. ter. d'inf. 86e Coz » : différence entre les versions

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Jean-Mocaer est né à Quimper en 1878, son père étant infirmier et sa mère cultivatrice (laquelle sera condamnée au bagne de Guyanne en 1898 pour une raison non élucidée à ce jour). Il se marie en 1903 avec Marie-Jeanne Coathalem, journalière agricole à Quélennec en Ergué-Gabéric, où il déménage pour y être journalier aussi. Ils déménageront ensuite dans les villages voisins de Stang-Wenn et Stang-Luzigou. Ils auront 5 enfants dont Marie qui mourra en déportation en 1944 dans un camp prison de travaux forcés pour femmes en Pologne à l'âge de 33 ans.
Jean-Mocaer est né à Quimper en 1878, son père étant infirmier et sa mère cultivatrice (laquelle sera condamnée au bagne de Guyanne en 1898 pour une raison non élucidée à ce jour). Il se marie en 1903 avec Marie-Jeanne Coathalem, journalière agricole à Quélennec en Ergué-Gabéric, où il déménage pour y être journalier aussi. Ils déménageront ensuite dans les villages voisins de Stang-Wenn et Stang-Luzigou. Ils auront 5 enfants dont Marie qui mourra en déportation en 1944 dans un camp prison de travaux forcés pour femmes en Pologne à l'âge de 33 ans.


Ses premières périodes militaires démarrent en 1898 par un premier conseil de révision où il est exempté pour faiblesses, puis accepté en 1900. Il fait son service obligatoire de deux ans avec certificat de bonne conduite. En août 1914 il est rappelé et mobilisé bien qu'âgé de 36 ans et père de famille nombreuse. Il intègre de suite le 86e régiment territorial d'infanterie créé à Quimper qu'on surnomme le surnommé « <i>86e Coz</i> », le "vieux 86e", par référence à l'âge des mobilisés (avant 1880, soit ayant âgés de 34 à 49 ans en 1914).
Ses premières périodes militaires démarrent en 1898 par un premier conseil de révision où il est exempté pour faiblesses, puis accepté en 1900. Il fait son service obligatoire de deux ans avec certificat de bonne conduite. En août 1914 il est rappelé et mobilisé bien qu'âgé de 36 ans et père de famille nombreuse. Il intègre de suite le 86e régiment territorial d'infanterie créé à Quimper qu'on surnomme le surnommé « <i>86e Coz</i> », le "vieux 86e", par référence à l'âge des mobilisés (nés avant 1880, âgés de 34 à 49 ans en 1914).


[[Image:Blog86eCoz.jpg|center|470px|thumb|une gravure de René Quillivic]]
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Dans la Territoriale les tâches ...
Dans la Territoriale les tâches prévus sont théoriquement moins exposées que celles des armées d'active et de réserve où les soldats plus jeunes combattent. Dans la Territoriale les soldats assument la logistique, les transports ; ils creusent les tranchées, mais n'y restent pas sous les tirs de l'artillerie allemande.
 
Jean-Marie Mocaër reste dans le « <i>86e Coz</i> » jusqu'en mars 1917, ce qui veut dire qu'il participe à la défense de la place de Brest, au camp retranché de Paris Est, le regroupement à Provins, puis à Reins, les combats dans l'Aisne (1915), la Somme et en Champagne (1916). En 1917 il ne part pas en Flandres avec le 86e, il reste en Champagne et Seine et Marne jusqu'en 1918 au sein du 1er Escadron du Train des équipages militaires.


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... les 2 médailles
Jean-Marie Mocaer n'a ni citation militaire, ni croix de guerre honorifique réservées aux combattants du front. Il touche quand même les 2 médailles données automatiquement à tout soldat et personnel militaire et soignant : la médaille commémorative dite « <i>médaille des poilus</i> » votée en 1920 par la Chambre et le Sénat, et la médaille interalliée dite « <i>médaille de la Victoire</i> » décidée par le maréchal Foch en 1922.


... les autres gabéricois du 86e Coz : en 1914 Anail Jezequel, en 1917 Jérôme Pierre Daoudal, en 1918 Jean Louis Taboret.
... d'autres gabéricois du 86e Coz : en 1914 Anail Jezequel, en 1917 Jérôme Pierre Daoudal, en 1918 Jean Louis Taboret.
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Version du 6 juillet 2024 à 10:42

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La mobilisation dans la Grande Guerre d'un 2e classe gabéricois, journalier agricole successivement à Quélennec, Stang-Wenn et Stang-Luzigou, avec sa médaille commémorative et de la Victoire en 1920 et 1922.

Poilu.png

Sources : Registre matricule (classe 1898, numéro matricule 212, archives départementales du Finistère) et Historique du 86e Régiment Territorial d'Infanterie, surnommé « 86e Coz », le "vieux 86e".

Autres lectures : « Espace des poilus » ¤ « LEMOINE Marie-Annick & LE GRAND Nicole - Souvenons-nous de nos poilus » ¤ « DOUGUET Jean-François - Ergué-Gabéric dans la Grande Guerre T1 » ¤ « Le dossier Arolsen de Marie Mocaer » ¤ 

Présentation

Jean-Mocaer est né à Quimper en 1878, son père étant infirmier et sa mère cultivatrice (laquelle sera condamnée au bagne de Guyanne en 1898 pour une raison non élucidée à ce jour). Il se marie en 1903 avec Marie-Jeanne Coathalem, journalière agricole à Quélennec en Ergué-Gabéric, où il déménage pour y être journalier aussi. Ils déménageront ensuite dans les villages voisins de Stang-Wenn et Stang-Luzigou. Ils auront 5 enfants dont Marie qui mourra en déportation en 1944 dans un camp prison de travaux forcés pour femmes en Pologne à l'âge de 33 ans.

Ses premières périodes militaires démarrent en 1898 par un premier conseil de révision où il est exempté pour faiblesses, puis accepté en 1900. Il fait son service obligatoire de deux ans avec certificat de bonne conduite. En août 1914 il est rappelé et mobilisé bien qu'âgé de 36 ans et père de famille nombreuse. Il intègre de suite le 86e régiment territorial d'infanterie créé à Quimper qu'on surnomme le surnommé « 86e Coz », le "vieux 86e", par référence à l'âge des mobilisés (nés avant 1880, âgés de 34 à 49 ans en 1914).

une gravure de René Quillivic

Dans la Territoriale les tâches prévus sont théoriquement moins exposées que celles des armées d'active et de réserve où les soldats plus jeunes combattent. Dans la Territoriale les soldats assument la logistique, les transports ; ils creusent les tranchées, mais n'y restent pas sous les tirs de l'artillerie allemande.

Jean-Marie Mocaër reste dans le « 86e Coz » jusqu'en mars 1917, ce qui veut dire qu'il participe à la défense de la place de Brest, au camp retranché de Paris Est, le regroupement à Provins, puis à Reins, les combats dans l'Aisne (1915), la Somme et en Champagne (1916). En 1917 il ne part pas en Flandres avec le 86e, il reste en Champagne et Seine et Marne jusqu'en 1918 au sein du 1er Escadron du Train des équipages militaires.

les 2 médailles de 1914-18

Jean-Marie Mocaer n'a ni citation militaire, ni croix de guerre honorifique réservées aux combattants du front. Il touche quand même les 2 médailles données automatiquement à tout soldat et personnel militaire et soignant : la médaille commémorative dite « médaille des poilus » votée en 1920 par la Chambre et le Sénat, et la médaille interalliée dite « médaille de la Victoire » décidée par le maréchal Foch en 1922.

... d'autres gabéricois du 86e Coz : en 1914 Anail Jezequel, en 1917 Jérôme Pierre Daoudal, en 1918 Jean Louis Taboret.

Registre matricule

Joseph Le Saux, matricule 566

MOCAËR Jean-Marie.
Numéro matricule du recrutement : 212
Classe de mobilisation : 1897 Plus ancienne 2e Réserve

Etat-civil. Né le 16 Juillet 1878 à Quimper, canton du dit, département du Finistère, résidant à Ergué-Armel, canton de Quimper, département du Finistère, profession de cultivateur, fils de feu Jean-Marie et de Marie Corentine Henry, domiciliés à Ergué-Armel, canton de Quimper, département du Finistère.

Signalement. Cheveux et sourcils bruns, yeux bruns, front haut, nez et bouche moyens, menton rond, visage ovale, taille 1m. 67. Niveau d'instruction générale 3.

N° 255 de tirage dans le canton de Quimper. Décision du conseil de révisions : Ajourné - faiblesses en 1899. Bon en 1900. Compris dans la 1e partie de la liste du recrutement cantonal.

Corps d'affection. Dans l'armée active : 130e Régiment d'Infanterie. Dans la disponibilité : Régiment d'Infanterie Quimper (08307). Dans la territoriale : 86e Régiment Territorial d'Infanterie, 1er Escadron du Train (3571 14128), 11e Train hippo (sans affectation).

Détail des services :

Fiche crée le 15 juillet 1921.

Dans l'armée active. 1°) Arrivé au corps et soldat de 2e classe le 16 Novembre 1900. 2°) Matricule 2761 Envoyé en disponibilité le 20 Septembre 1902. Certificat de bonne conduite accordé. 3°) Envoyé en congé illimité de démobilisation le 25 janvier 1919 de retour à Ergué-Gabéric.

Dans la disponibilité. A accompli une 1re période d'exercices dans le 118e Régiment d'Infanterie du 21 Août au 17 septembre 1905. Une 2e période d'exercices dans le 118e Régiment d'Infanterie du 23 Mars au 8 avril 1909. Passé dans l'armée territoriale le 28 Mai 1911 art. 48 - 23 Mars 18.

Dans l'armée territoriale. 2°) Mobilisé le 3 Août 1914 c. décret du 1er Août 1914. Passé au 1er Escadron du Train le 19 Mars 1917. Campagne contre l'Allemagne : du 4 août 1914 au 25 Janvier 1919. Aux armées. Médaille commémorative de la grande guerre. Médaille de la Victoire.

A accompli une période d'exercices dans le 86 Ter d'Infanterie du 12 au 20 Mai 1914.

Libéré du service militaire le 10 Nov 1927.

Localités successives :

  • 28 mars 1903 : Ergué-Gabéric (Quelennec), Quimper, Résidence

Dates

Époque à laquelle l'homme doit passer dans la réservé de l'armée active : 1er novembre 1902. L'armée terrotoriale : 1er Octobre 1912. Dans la réserve de l'armée territoriale : 1er Octobre 1918. Date de la libération de service militaire : 1er Octobre 1924.

Registre-Matricule

RegistreMilitaireJeanMarieMocaer.jpg

Compléments

Historique du 86e Coz : [Fichier PDF]
Historique du 1er Escadron du Train : [Fichier PDF]


Décès mère de JMM

Site https://www.retro29.fr/

Bagnards Finistériens en Guyane
HENRY Marie Corentine, née à Ergué Armel (Finistère) le 19 septembre 1852.
Fille de Alain et Marie Françoise Tarcillan
Veuve Mocaër.2 enfants
Condamnée en 1898.
Décédée à Saint Laurent du Maroni (Guyanne française) le 23 mars 1901.

Annotations




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Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Création : Juillet 2024    Màj : 6.07.2024