Salleverte, ar Sal C'hlas
Variantes bilingues : Salleverte (FR), ar Sal C'hlas (BR)
Signification : "demeure noble qualifiée de verte"
Décomposition : Sal pour "habitation, demeure" et glas, de couleur "verte"
Relevés : 1536 (Salles Glaz), 1544 (Salglas), 1652 (Salleverte), 1673 (Salle Verte, Salglas), 1710 (Salle Verte, Salle Glas), 1720 (Salglas), 1790 (Salle-verte), 1834 (Salverte)
Coordonnées géographiques : lat. 47.998336, long. -4.050908, cf. « Géo.Salleverte »
Référentiel : « Tous les toponymes » ¤ « Cartographie, cartes anciennes » ¤ « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤
Présentation générale
Explications toponymiques
Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
Addendum GT :
- relevés supplémentaires de noms en fin d'article [1].
La Salleverte (Ar Sal-C'hlas)
| Orthographe | Année | Source | Référence, côte |
| Salles Glaz | 1536 | R.N.B. | |
| Salglas | 1544 | A.D.F. | A 38 |
| Salleverte | 1652 | A.C.Q. | Registres BMS Ergué-Armel |
| Salle Verte, Salle Glas | 1710 | A.D.F. | 1 G 8 |
| Salglas | 1720 | A.C.E-G. | |
| Salverte | 1834 | A.C.E-G. | Ancien cadastre |
| Salverte | 1962 | A.C.E-G. | Cadastre |
| La Sallle Verte | 2000 | I.G.N. | Carte 0519 ET |
Sal est un ancien mot d'origine francique qui signifie habitation, demeure. Le mot a été emprunté dès le haut Moyen-Age et désignait en breton une demeure qui possédait une salle de réception. Sal est un lieu noble.
Le nom original est Sal Glas à l'époque à laquelle les mutations n'étaient pas écrites. Sal étant féminin on dit sal c'hlaz. La francisation est arrivée très vite dès le 17e sième : Sal glaz a été qualifiée de verte., pourtant glas qui est un mot riche de nuances, embrasse tous les coloris de vert au bleu. En breton l'herbe est glas, le ciel et la mer aussi.
À noter que sur le plus vieux plan de Rennes (1543) est représentée une Maison de la Salle verte. La francisation ne s'est fait que progressivement puisque le cadastre gardait un nom hybride mi-français mi breton : salverte jusqu'en 1962.
Il conviendrait aujourd'hui de faire cohabiter les termes dans les deux langues : La Salleverte et Ar Sal-c'hlaz.
Pour Cleuyou, Bernez Rouz avance l'explication ci-contre dans son mémoire en breton :
Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
AR SAL GLAZ : Ecrit Salglas en 1540, il est prononcé "zelaz". Sal est un ancien nom pour manoir. La traduction serait donc le manoir vert. La forme francisée Salverte est employée depuis très longtemps parce qu'un notaire royal y résidait.
-- Salverte
(ar Sal C'hlas), 1540-1643-1720 : Salglas, 1563 : La Salle Verte
Hervez Gourvil e vije ur sal en ur maner pe un ti bras. Dont a rafe
eus an alamaneg uhel. Ur Parc ar Zal a zo tostik eus maner Kerfres.
Ul liors an Ty glas a gaver e 1835 perc'hennet gant ar Sal C'hlas.
E 1563 ez eo meneget an anv gallek evit ar wech kentañ. War-lerc'h
e vo dalc'hmat skrivet war ar paperioù ofisiel : le manoir et lieu
noble de la Salle Verte dit anciennement Salle Glas. Un ti kozh eus Roazhon
a zo e anv Maison de Salverte.
A propos du terme "Sal", Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 161) :
Pages 490 de son Dictionaire des noms de lieux bretons, Albert Deshayes explique le terme "Glas" :
PARTIE "Des noms de personne"
Chapitre "D'anciens surnoms bretons"
Glas et sa variante graphique Glaz correspondent au qualificatif glas "bleu ; vert" mais aussi "blême". On le relève associé à : kêr "lieu habité", koad, koed "bois", krec'h "côte, colline", kroas "croix".
Annotations
- ↑ Relevés complémentaires :
- Aveu de 1673 : Salle Verte, Salglas (cf « 1673 - Aveu de Le Coffec et Le Cozquer à la Salle Verte par acquet de Françoise de Kermorial »).
- Inventaire de 1790 : Salle-verte
