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Le second est Alain Golias, cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieuux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.
Le second est Alain Golias, cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.


On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.
On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.

Version actuelle datée du 25 mars 2024 à 18:16

Premiers curés de paroisse au Moyen-Âge


Qui ont été les deux premiers recteurs d'Ergué-Gabéric au XIVe siècle ? C'est grâce aux travaux du chanoine Peyron et ses transcriptions des cartulaires et des actes pontificaux qu'on a quelques éléments de réponse.

Le premier est Henri Morgan, cité comme recteur d'Ergué-Gabéric dans un acte de 1327 authentifiant un don testamentaire de 50 sous et inscrit dans le Cartulaire n° 51 de Quimper. Le terme de recteur, "rector" en latin, est le titre octroyé en Bretagne aux curés de paroisse.

La transcription latine est la suivante : « Volo ad usum ipsius fabrice tribui quadraginta solidos et ad contenta in meo testamento exequenda, constituo magistrum Henricum Morgan rectorem ecclesie de Ergue Gaburic, » (50 solidos à la fabrique en exécution du testament par maitre Henri Morgan recteur ecclésiastique d'Ergué-Gabéric) et plus loin « Morvanum fratrem meum ».

Facsimile du cartulaire, BnF Richelieu, Cote LATIN 9892

Le second est Alain Golias, cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.

On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.

Actes du Saint-Siège concernant les Evêchés de Quimper et de Léon des XIIIe, XIVe et XVe siècles, chanoine Paul Peyron, 1915

L'acte pontifical le traite de « grosse-tête » comme l'a transcrit en français le chanoine Peyron. Dans le texte latin d'origine il est dans doute qualifié de « capito » (si nos bases latinistes sont correctes). Toujours est-il qu'il devait être très érudit pour mériter ce surnom.

Un deuxième acte du Saint-siège le signale de nouveau le 7 janvier 1352 en tant que bénéficiaire d'une prébende canonicale dans le diocèse de Léon : normalement cette attribution de revenu ecclésiastique est accordée aux chanoines, mais elle est donnée aussi aux membres émérites de l'église. En tous cas, deux ans après son passage à Ergué dans le diocèse de Lisieux sa carrière de clerc semble fulgurante.

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En savoir plus : « Henricum Morgan, recteur en 1327 » et « Alain Golias, dit Grosse-Tête, recteur en 134?-1350 », espaces Biographies / Prêtres.




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