« Alain Golias, dit Grosse-Tête, recteur en 134?-1350 » : différence entre les versions

De GrandTerrier

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée)
Ligne 5 : Ligne 5 :
==Notice biographique==
==Notice biographique==
{{ContentGrid|content={{Box|
{{ContentGrid|content={{Box|
Alain Golias est cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieuux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.
Alain Golias est cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.


On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.  
On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.  


L'acte pontifical le traite de « <i>grosse-tête</i> » comme l'a transcrit en français le chanoine Peyron. Sans doute dans le texte latin d'origine il était qualifié de « <i>capito</i> » (si nos bases latinistes sont correctes). Toujours est-il qu'il devait être très érudit pour mériter ce surnom.
L'acte pontifical le traite de « <i>grosse-tête</i> » comme l'a transcrit en français le chanoine Peyron. Dans le texte latin d'origine il est dans doute qualifié de « <i>capito</i> » (si nos bases latinistes sont correctes). Toujours est-il qu'il devait être très érudit pour mériter ce surnom.


Un deuxième acte du Saint-siège le signale de nouveau le 7 janvier 1352 en tant que bénéficiaire d'une prébende canonicale <ref name="">{{K-Prébende}}</ref> dans le diocèse de Léon : normalement cette attribution de revenu ecclésiastique est accordée aux chanoines, mais elle est donné aussi aux membres émérites de l'église. En tous cas, deux ans après son passage à Ergué et dans le diocèse de Lisieux sa carrière de clerc semble fulgurante.  
Un deuxième acte du Saint-siège le signale de nouveau le 7 janvier 1352 en tant que bénéficiaire d'une prébende canonicale <ref name="">{{K-Prébende}}</ref> dans le diocèse de Léon : normalement cette attribution de revenu ecclésiastique est accordée aux chanoines, mais elle est donné aussi aux membres émérites de l'église. En tous cas, deux ans après son passage à Ergué et dans le diocèse de Lisieux sa carrière de clerc semble fulgurante.  

Version actuelle datée du 25 mars 2024 à 18:15

LiasseSmall.jpg

Un ecclésiastique en exercice à Ergué-Gabéric : bio, mandature, nécrologie,témoignages ... Le deuxième prêtre gabéricois identifié du XIVe siècle grâce au dépouillement des actes pontificaux par le chanoine Peyron.

PtiteCroix.png

Autres lectures : « Liste des prêtres nommés à Ergué-Gabéric » ¤ « PEYRON Paul - Actes du Saint-Siège concernant le diocèse Quimper-Léon » ¤ « PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon » ¤ 


Notice biographique

Alain Golias est cité dans un acte pontifical comme recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric jusqu'à son départ dans le diocèse de Lisieux le 2 juin 1350, son successeur en Cornouaille étant le recteur Hervé Quiniou.

On connaît le burlesque Golias, évêque supposé du XIIIe siècle, patron des Goliards saltimbanques et inspirateur d'une revue catholique d'aujourd'hui. Mais ici le prêtre en question est en exercice un siècle plus tard, contemporain de Clément VI, 3e évêque d'Avignon.

L'acte pontifical le traite de « grosse-tête » comme l'a transcrit en français le chanoine Peyron. Dans le texte latin d'origine il est dans doute qualifié de « capito » (si nos bases latinistes sont correctes). Toujours est-il qu'il devait être très érudit pour mériter ce surnom.

Un deuxième acte du Saint-siège le signale de nouveau le 7 janvier 1352 en tant que bénéficiaire d'une prébende canonicale [1] dans le diocèse de Léon : normalement cette attribution de revenu ecclésiastique est accordée aux chanoines, mais elle est donné aussi aux membres émérites de l'église. En tous cas, deux ans après son passage à Ergué et dans le diocèse de Lisieux sa carrière de clerc semble fulgurante.

Clément VI, 4e pape d'Avignon de 1342 à 1352

Documents de référence

Les deux actes de 1350 et 1352 sont mentionnés dans l'étude de Paul Peyron publiée sous la forme de plusieurs articles dans les bulletins diocésains d'histoire et d'archéologie des années 1911 à 1914. Le chanoine a créé une liste de 959 actes pontificaux concernant les deux évêchés de l'extrême-ouest armoricain essentiellement à partir des « regestes » [2] publiés par l'Ecole Française de Rome.

Page 56 : « 264. 1350, 2 Juin. - Ergué-Gabéric, vacant par la cession d'Alain Golias dit Grosse-Tête, qui devient recteur au diocèse de Lisieux, est donné à Hervé Quiniou. (Clément VI, tome LVI, folio 126.) »

Page 58 : « 278. 1352, 7 Janvier.- Canonicat et prébende à Léon, vacants par la mort de Yves Guidomar donnés à Alain Golias, autrement Grosse-Tête. (Clément VI, tome LIX, folio 375.) »

Les textes exacts du « regeste » [2] pontifical en latin n'ont pas été retrouvés à ce jour. Les actes référencés comme des folios des tomes LVI et LIX des registres de la période Clément VI font sans doute partie des relevés de l’École française de Rome.

Dans sa notice sur la paroisse d'Ergué-Gabéric, dans la liste des premiers recteurs, Paul Peyron donne la date de 1330 pour le départ d'Alain Golias. Mais la date de 1350 dans l'étude des actes pontificaux est plus crédible car présentée dans une liste chronologique ordonnée.

Annotations

  1. Prébende, s.f. : revenu ecclésiastique attaché à un canonicat, c'est-à-dire le bénéfice d'un chanoine ; source : XMLittré. Une prébende désigne stricto sensu un revenu strictement attaché à un canonicat, charge ecclésiastique du chanoine, et qui représente son bénéfice ecclésiastique. Par extension, le terme s'est peu à peu appliqué à tout revenu découlant d'une charge ou fonction rémunérée de façon forfaitaire ; source : Wikipedia. [Terme] [Lexique]
  2. 2,0 et 2,1 Regeste, s.m. : répertoire chronologique où sont enregistrés les actes des papes, empereurs ou autres souverainetés du Moyen Âge (Wiktionary). [Terme] [Lexique]



Tamponsmall2.jpg
Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise Création : Mars 2024    Màj : 25.03.2024