1680 - Papier terrier et dénombrement du domaine noble de Penanrun

De GrandTerrier

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Dans le cadre de la réformation du domaine royal en Bretagne lancée dès 1660 par Colbert, les aveux [1] et déclarations des sujets du roi, roturiers ou nobles, sont vérifiés pour chaque propriété foncière.

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Sources pour le domaine de Pennarun : registre papier terrier [2] de la Chambre des Comptes de Nantes (cote P//1689 des Archives Nationales, et registre des dénombrements de biens tenus roturièrement daté de 1679 et conservé aux Archives Départementales du Finistère (cote A87).

Autres lectures : « 1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes » ¤ « Le manoir de Pennarun » ¤ « Archives de Pennarun » ¤ « 1540 - Adveu de Penanrun extraict de l'inventaire de Kempercorentin » ¤ « Les Geslin, seigneurs de Pennarun aux 17 et 18e siècles » ¤ « 1731 - Aveu au Roy de l'écuyer Jean-Baptiste Geslin pour le manoir de Penanrun » ¤ « 1752 - Aveu au Roy de messire Gilles-François Geslin pour le manoir de Penanreun » ¤ « 1698 - Mises aux écrous des frères Geslin de Pennarun » ¤ 

Présentation

Les originaux sont conservés aux Archives Départementales de Nantes ou siégeait la cour des comptes chargée de vérifier les déclarations. La transcription ci-incluse est basée sur la copie complète des Archives Nationales à Paris sous la côte P//1689 : « quatrième volume du papier terrier [2] de Quimpercorantin ».

Les trois familles se déclarant co-propriétaires du manoir de Penarun, les « advouants », sont :

  • les Glemarec du manoir de la Forest à Kerfeunteun, en l’occurrence Pierre François Glémarec « sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne », et ses sœurs Marguerite (épouse Geslin) et Louise (épouse Guéguan).
  • Jan Hyacinthe Guegan, du manoir de Querulut en Plobanalec.
  • les Geslin du manoir de Bourgogne à Lantic près de Saint-Brieuc, à savoir François Geslin et son fils Jan (alias Jean-Baptiste).

Il s'agit de la succession d'Alain Glémarec, époux de Françoise Rozerc'h qui détenait également le manoir de La Forêt en Kerfeunteun : « de la succession de damoiselle Françoise Rozerc'h leur mère décédée en l'année mil six cents cinquante huict qui les avoit receuilly tant de la succession directe d'escuyer Vincent Rozerc'h son père vivant sieur de La Forest décédé il y a cinquante ans ». Le document mentionne également un deuxième écuyer Vincent Rozerc'h frère aîné d'un Augustin qui, du fait de l'absence d'héritier, ont de façon collatérale laissé à leur cousin l'héritage familial.

Quant aux Geslin, par alliance aux Glémarec, ils vont prendre la suite des propriétaires de Pennarun, le fils Jean-Baptiste, mineur en 1680, s'y installera. Cela était la coutume pour les grandes familles nobles d'acquérir de nouveaux châteaux et manoirs et d'y expatrier l'un de ses enfants comme châtelain occupant.

Jean-Baptiste Geslin est connu pour avoir avec son demi-frère Christophe pris à partie un dénommé Marolles St-James, et tous deux mis aux écrous. Les 3 générations suivantes des Geslin vont occuper le manoir de Pennarun jusqu'à la Révolution et l'insurrection des Chouans (cf arbre ci-contre).

En 1680 les prééminences des seigneurs de Pennarun dans l'église paroissiale sont les mêmes que celles transcrites dans les actes de 1731 et 1752 : « deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau accoudoires sur la dite tombe inférieure ».

Une des caractéristiques de Pennarun est d'être situé dans le bourg d'Ergué-Gabéric, et de ce fait la formule consacrée est « Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d'Ergué Gaberic ». En terme d'héritage du passé le nombre de tenues du bourg dans le domaine de Pennarun est plus important en 1680 car « certaines portions de tenües audit bourg d'Ergué Gaberic donnée en eschange au dit deffunct sieur et dame de Trevaras par messire Guy Autret seigneur de Missirien », ce dernier étant le seigneur du domaine de Lezergué proche également du bourg.

Arbre généalogique :

-> Christophe de Geslin de Kersalvator (1671-)
 x 1666 Marie Marguerite de Glemarec (-1678)
 └> Jean Baptiste de Geslin (Seigneur de Pennarun en 1641)
   x 1700 Jeanne Mauricette Harquin (-1714)
    ├
    └> Charles Jean Alexandre Gélin (1708-)
    ├   x Marie Corentine du Trémic de Keraneizan
    ├   ├
    ├   ├> Jean Marie (1737-1786), lieut. de vaisseau
    ├   ├   x Malouine/Maclovie Josephe Breil de Nevet
    ├   ├   ├> Marie-Gilonne (1764)
    ├   ├   ├> Rose-Anne-Marie (1766) x 1784 JLAF de Ploeuc
    ├   ├   ├> Marie-Louise (1767)
    ├   ├   ├> Marie-Hyacinthe (1768-1832), chouan
    ├   ├   ├     x Thérèse Breart de Boisanger (1759-1830) 
    ├   ├   ├> Céleste-Maclovie (1769)
    ├   ├   └> Rosalie-Jacquette (1771)
    ├   ├  
    ├   └> Urbain Marie de Geslin (1743-)
    ├
    └> Gilles Fr. (s. de Pennarun, gd commissaire, 1713-)
        x 1768 Magdeleine H. de Bohal, vve de Poulpiquet

L'église, le cimetière, les placitres, et toutes les maisons, terres, courtils [3], bois de haute futaie du bourg sont rattachés au domaine noble. On notera aussi « la grande rabine [4] conduisant du dit manoir de Penanrun au dit bourg d'Ergué, et à l'occidant en partye sur chemin nommé Caront ar cosquer ». Ce dernier "Cozquer", le vieux village en breton, marque sans doute les restes d'un ancien bourg médiéval.

La propriété noble de Pennarun inclut aussi de très nombreuses « tenues », réparties sur le territoire de la paroisse et données en gérance en « domaine congéable », c'est-à-dire sans cession du foncier et possibilité pour le seigneur propriétaire de congédier les tenanciers au terme du bail annuel. Le détail de ces terres dites « roturières » est repris du dénombrement de 1679 (ADF A87).

Les villages concernés sont : Boden (dit Boden Bridiry), Guilly Bihan, Querhelou, Tréodet, Parc Tudal, Loqueltaz, Parc Quellennec, Lehec, Squividan, Becarmenez, Quermorvan, Parc Bedan, Pennaneach, tous situés à Ergué-Gabéric, et Kerambellec en Ergué-Armel.

* * *

Par la sentence finale rendue par les commissaires de la réformation, la déclaration est globalement validée, notamment les droits de suites sur les villages, y compris sur le moulin « en chommage ».

Par contre un déboutement est prononcé contre les droits de « coustumes », c'est-à-dire les droits seigneuriaux de corvées et de ponction sur les habitants du bourg lors des fêtes et pardons. Comme rien n'est dit explicitement sur les prééminences, on peut penser qu'elles sont acceptées.

Transcriptions

Folio 209

Déclaration et dénombrement du manoir, maison, terres et héritages, coullombier, moulin, droicts et préminances de la terre et manoir noble de Penanrun que noble homme mestre Pierre François Glemarec sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne, demeurant en la ville cloze de Quimpercorantin,

Escuyer François Geslin, sieur de Bourgogne, garde naturel de Jan Geslin son fils mineur de son mariage avec deffuncte dame Marguerite Glemarec, demeurant en son manoir de Bourgogne, paroisse de Lantic, evesché de Saint Brieuc,

Escuyer Jan Hyacinthe Guegan et dame Louise Glemarec sa compagne, sieur et dame de Querulut, demeurant en leur manoir de Querulut paroisse de Plobanalec,

Tiennent et possèdent prochement noblement au dit manoir de Penanrun, terres et lieux nobles en despandant, et terres à tenues roturières cy après speciffiées, scituées en la paroisse d'Ergué Gaberic evesché de Cornouaille soubz le Roy nostre sire soubz son domaine de Quimpercorantin aux charges et debvoires cy-après declarez,

Laquelle déclaration les dicts advouants fournissent ce ... au Roy devant Messire Guillaume Dondet chevalier seigneur de Pondrif conseiller du Roy au


parlement et maistre ordinaire en sa chambre des comptes de Bretagne, commissaire nommé par arrêt du Conseil d'estat et lettres patantes de sa Majesté données au camp ... ce dixième jour de mars mil six cent septante huict, pour la Refformation des domaines et justice du dit Quimpercorantin.

Et escuyer Charles Dondet, seigneur du Parc, conseiller du Roy ... du siège présidial [5] dudit Quimper pour satisfaire aux ordonnances de Messieurs les commissaires et aux assignations publicques données à la requestre de Monsieur le procureur du Roy du dit siège présidial [5] de Quimper, les dits héritages consistant,

C'est à sçavoir

Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d'Ergué Gaberic, touffe de boys de hautes futaÿe, rabines [4], issües [6], largesses, preminances et apartenances, droit de lever la coustume audict bourg et jours a festes et pardon de la dite paroisse, les dites preminances consistantes en deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau [7] accoudoires sur la dite tombe inférieure,

Le dit manoir et terres et despandances, tenu et proffité par Hervé Querucant pour en payer la somme annuelle, à chacque jour

Folio 213

Robert Ricard et Janne Morel veuve de Jan Le Denual pour en payer de rente convenantière [15] à chacque dit jour et terme de St Michel le nombre de six combles [18] de fromant, six combles [18] de seigle, corvées et champart [16], contenant le dit village soubz maisons, issuës à fembroy [17], placistre et courtils [3] deux journeaux [8] trois quarts et huictiesme de journal [8], et soubz terre chaude [9] vingt cinq journeaux [8] et soubz terre froide [10] vingt quatre journeaux [8] et quart et trois cordes [11], donnant le dit village à l'oriant sur terre de Creachcongard ou Penhervan, de Quevaruois, et Queranhaméz, au midy sur terre du dit Queraruois, et sur une issuë [6] apellée Prat ha, et sur le grand chemin de Pon Audet, d'occidant sur la rivière d'Odet, et du nord en partÿe sur terre du village du Lehec, et en autre partÿe sur terre du village de Quersquividan, sur lequel lieu de Treaudet est du de chefrente [20] à sa majesté à chasque premier jour de jannvier cinq sols monnoie [21],

Parc Tudal

Parc tudal proffité par Guillaume l'Hodez pour en payer de rente douze sols, contenant le dit parc soubz terre chaude [9] trois quarts journal [8] et six cordes [11], donnant à l'oriant sur un parc nommé Parc poulguin du lieu du Quellenec braz, au midy sur parclan, proffité soubz les dits advoüants par Allain Le Cramec, d'occidant et nord sur chemin nommé Caront an hodez.

Loqueltaz


Dessus le lieu et village de Loqueltas scitué en la dite paroisse proffité au dict tictre de domaine congéable [13]est aussy deub de rente convenancière [15] auxdits advouänts par Allain Colliou et Catherine Le Bondet sa femme et consorts deux combles [18] fromant, deux combles [18] seigle, deux combles [18] advoine, corvées et droit de champart [16], le dit lieu contenant soubz maisons un quart et huictiesme de journal [8], soubz terre chaude [9] quinze journeaux [8] et trois quarts, et soubz terre froide [10] le nombre de trois journeaux [8] trois quarts, donnant le dit héritage à l'oriant sur terre du manoir de Queristin, et des villages de Queranruic et Queriou, au midy sur le grand chemin d'Elliant au dit Quimper, à l'occidant sur les terres du village de Quermoisan, et au nord sur terres du dict Quermoisan et Queristin,

Parc Quellennec

Dessus un parc nommé Parc quellennec, ou Parc lan aux issuës [6] du village de Pennaneach tenu et proffité au dit tictre de domaine congéable [13] soubz les dits advouänts par Allain Le Bromec et Jan Huitric, ... est deub l'an de rente convenancière [15] aussy à chasque dit jour de St Michel le nombre de deux razes [22] de seigle, et deux razes [22] de blé noir, contenant le dit parc soubz terre chaude [9] deux journeaux [8] et une corde [11], et donne d'oriant sur un parc apartenant à Jan Bolloré, du midy sur le placistre du village du Quellennec braz, d'occidant sur un petit chemin à charette nommé

Verso du folio 217

Par sentence rendue par messieurs les commissaires ... et fournis en 1680 inserré au registre du poappier terrier folio 21 la presante déclaration a esté viséue et ordonné que les debvoirs de suitte de rente des moullin du roy en chommages sera deffendeurs cy-devant adjoutté et ont esté deboutté du droit de coustume et icelluy remis au domaine et ...

Nota la sentence se trouve signée au N. de la feuille 218

Documents originaux

Lieu de conservation :

  • Archives Nationales, site de Paris.
  • Cote P//1689.

Usage, droit d'image :

  • Licence ouverte de réutilisation des données publiques.
  • Décret n° 2017-638 du 27 avril 2017.

Lieu de conservation :

  • Archives Départementales du Finistère.
  • Cote A87.

Usage, droit d'image :

  • Licence ouverte de réutilisation des données publiques.
  • Décret n° 2017-638 du 27 avril 2017.

Annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique]
  2. 2,0 et 2,1 Terrier, adj. : livre terrier, registre contenant la description des terres et censives dépendant d'un seigneur, qui devait en principe être renouvelé tous les vingt ou trente ans et dont l'existence fut supprimée par une loi de mars 1790 (TLFi). Ces papiers fixaient les limites des fiefs et des censives, les redevances dues, les services à rendre et les usages locaux. En 1678, un règlement de Colbert décida la constitution d'un papier terrier par les chambres de comptes régionales, dans le cadre d'une Réformation du domaine du roi. [Terme] [Lexique]
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 et 3,8 Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique]
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère ; source : Dom Pelletier. Ce mot existe en breton avec la même prononciation ; source : dictionnaire gallo de cc-duguesclin. [Terme] [Lexique]
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique]
  6. 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 6,12 6,13 6,14 6,15 6,16 6,17 6,18 et 6,19 Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique]
  7. Escabeau, s.m. : siège de bois à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier ; source : dictionnaire de l'Académie. Le droit de banc près d'une tombe dans une église, noté généralement « escabeau avec accoudoir » est considéré comme une prééminence noble. [Terme] [Lexique]
  8. 8,00 8,01 8,02 8,03 8,04 8,05 8,06 8,07 8,08 8,09 8,10 8,11 8,12 8,13 8,14 8,15 8,16 8,17 8,18 8,19 8,20 8,21 8,22 8,23 8,24 8,25 8,26 8,27 8,28 8,29 8,30 8,31 8,32 8,33 8,34 8,35 8,36 8,37 8,38 8,39 8,40 8,41 8,42 8,43 8,44 8,45 8,46 8,47 8,48 8,49 8,50 8,51 8,52 8,53 8,54 8,55 8,56 8,57 8,58 8,59 8,60 8,61 8,62 8,63 8,64 8,65 8,66 8,67 8,68 8,69 8,70 8,71 8,72 8,73 et 8,74 Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique]
  9. 9,00 9,01 9,02 9,03 9,04 9,05 9,06 9,07 9,08 9,09 9,10 9,11 9,12 9,13 9,14 9,15 9,16 9,17 9,18 9,19 et 9,20 Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique]
  10. 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14 10,15 10,16 10,17 10,18 et 10,19 Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique]
  11. 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 11,11 11,12 11,13 11,14 11,15 11,16 11,17 11,18 11,19 11,20 11,21 11,22 11,23 11,24 11,25 et 11,26 Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique]
  12. 12,0 12,1 12,2 12,3 et 12,4 Estage, s.m. : habitation, demeure, bâtiment destiné à divers buts (Dictionnaire Godefroy 1880). Dans les documents d'aveux ou d'inventaire de succession, le terme désigne un corps de ferme et ses dépendances, et par extension est synonyme de tenue ou de convenant[Terme] [Lexique]
  13. 13,00 13,01 13,02 13,03 13,04 13,05 13,06 13,07 13,08 13,09 13,10 13,11 13,12 et 13,13 Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique]
  14. 14,0 14,1 14,2 14,3 14,4 14,5 14,6 et 14,7 Chapon, s.m. : jeune coq chatré. Source : Dictionnaire du Moyen Français. Utilisé comme moyen de paiement de rentes ou redevances. [Terme] [Lexique]
  15. 15,00 15,01 15,02 15,03 15,04 15,05 15,06 15,07 15,08 15,09 et 15,10 Convenant, s.m. : qualifie un bail dans lequel le preneur acquiert la propriété des bâtiments qu'il a construits et des plantations qu'il a faites. Synonyme de bail à domaine congéable. Convenancier (ère), adj. : qui est relatif au bail à convenant ou congéable. [Terme] [Lexique]
  16. 16,00 16,01 16,02 16,03 16,04 16,05 16,06 16,07 16,08 16,09 16,10 16,11 et 16,12 Champart, s.m. : redevance seigneuriale, proportionnelle à la récolte. Droit féodal qu'a le seigneur de lever une partie de la récolte de ses tenanciers ; [¤source : Dictionnaire du Moyen Français].  [Terme] [Lexique]
  17. 17,0 et 17,1 Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique]
  18. 18,00 18,01 18,02 18,03 18,04 18,05 18,06 18,07 18,08 18,09 18,10 18,11 18,12 18,13 18,14 18,15 18,16 18,17 18,18 18,19 18,20 18,21 18,22 et 18,23 Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique]
  19. 19,0 et 19,1 Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique]
  20. 20,0 20,1 et 20,2 Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique]
  21. Monoie, Monnoye, adj : un sol monoie désigne une petite pièce de monnaie faite de billons, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux (Encyclopédie Diderot). Existence de « livres monnoie » et de « deniers monnoye » à signaler également, en complément des livres tournois qui deviendront l'unique monnaie de compte en 1667. [Terme] [Lexique]
  22. 22,0 et 22,1 Raze, s.f. et adj., variantes ras, raz, res, rez, rais, reis, reix, rays, rei, rey : mesure rase pour les choses sèches, remplie de façon que le contenu ne dépasse pas les bords et dont la capacité variait suivant les pays (Dictionnaire Godefroy). En Bretagne représente la 30e partie du tonneau de grain, à Concarneau contenait environ 47 litres, à Pont-L'Abbé et Quimper 50 litres (Dict. des poids et mesures de Doursther). Le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur est en dessus du bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "comble". [Terme] [Lexique]
  23. Frostages, s.f.pl. : terres incultes, friches, terres vaines et vagues ou terres froides. En breton le terme existe : Fraost , ad. g. -où (en) friche, parfois clair, desserré, & brut, grossier (dictionnaire Favereau). [Terme] [Lexique]
  24. Destroit, s.m. : territoire situé autour du moulin où les meuniers logeaient et travaillaient, synonyme de « moutaux » ce terme désignant les usagers d’un moulin. Source : Jean GALLET dans "La seigneurie bretonne (1450-1680)". [Terme] [Lexique]
  25. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique]
  26. Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique]
  27. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique]
  28. Chambellage, s.m. : droit en argent versé par les vassaux au chambellan d'un seigneur ou d'un roi lors de la prestation d'hommage. [Terme] [Lexique]



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Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Création : juillet 2017    Màj : 24.05.2024