Réactions et polémiques suite à l'expulsion des soeurs blanches, Journaux 1902
Début août 1902 les journaux nationaux et locaux donnent leurs positions respectives pour ou contre la fermeture des écoles congrégationnistes, avec ou sans arrière-pensées politiques.
Autres lectures : « 1902 - Documents sur la fermeture de l'école Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « 1911 - Pétition des électeurs pour le maintien d'une religieuse du St-Esprit » ¤ « Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot » ¤ « 1912 - Fiche préfectorale de renseignements sur une commune réactionnaire » ¤ « Ecole Notre-Dame de Kerdévot, OF-LQ 1987 » ¤ « Jean Hascoët, recteur (1897-1908) » ¤ « Jeanne Marie Le Gall, soeur Félicienne, supérieure à l'école privée, de 1898 à 1934 » ¤ « 1912-1919 - L'école primaire privée des filles du bourg en période de guerre » ¤
Présentation
Le contexte politique de cette période précédant la promulgation de la Loi de 1905 est très tendu : dès son accession à la présidence du Conseil, Emile Combes par circulaire du 9 juillet 1902, c’est-à-dire avant même la fin de l’année scolaire, ordonne la fermeture, sous huitaine, de 3 000 établissements scolaires, dont l'école Notre-Dame de Kerdévot ouverte en 1898 par la congrégation du Saint-Esprit (les sœurs dites blanches de par leur tenue vestimentaires).
Début août 1902 un décret national et un arrêté préfectoral de fermeture et dissolution de l'établissement sont publiés. Suite au refus d'obtempérer des sœurs, du recteur et du conseil d'Ergué-Gabéric, une troupe de 3 brigades de gendarmerie, conduite par le commissaire spécial Thomazzi [1], est dépêchée sur place le 7 août pour procéder aux scellés.
De très nombreux quotidiens nationaux, dont « La Nouvelle presse », « La Souveraineté Nationale », « Le Petit Journal », « Le Peuple Français », « Le petit sou », mettent en avant la résistance locale avec un texte identique : « ... trois brigades de gendarmerie à cheval, se rendant à Ergué-Gabéric pour fermer l'école. Une manifestation sympathique a été faite par la population aux Sœurs... ».
Le journal L'Ouest-Eclair [2], journal plutôt républicain, mais surtout de sensibilité chrétienne et sociale, se saisit du sujet en mettant en avant une position rédactionnelle très marquée contre les mesures de fermeture des écoles congrégationnistes.
Le 7 août un petit entrefilet signale la manifestation de protestation à l'école Notre-Dame de Kerdévot : « Bravo Ergué ! ». Dès le lendemain les articles se multiplient avec ces titres accrocheurs : « Nouveaux crochetages », « Nouvelles infamies », « Protestation », « Contre la liberté ». Le 9 août un courrier des lecteurs publié par l'Ouest-Eclair donne tous les détails de l'opération de maintien de l'ordre et de la contestation :
« Tout à coup, vers trois heures (du matin), on entend un coup de clairon sur la route de Quimper ; c'est l'un des factionnaires qui donne l'alarme ».
« Bientôt 500 personnes sont arrivées au bourg. Un quart d'heure après, apparaît une voiture, escortée de 12 gendarmes à cheval. Les chevaux des braves gendarmes reçoivent des coups de chapeau sur les naseaux et sont obligés de reculer ».
« Les religieuses sont alors mises à la porte ; à leur sortie, elles sont l'objet d'une ovation enthousiaste ».
« Il est 5 h. 1/4 ; tout est fini ; le commissaire [1] monte en voiture et donne l'ordre du départ. Tous les habitants le poursuivent en criant : À bas les lâches ! Vivent les sœurs ! Vive l'armée ! À bas les francs-maçons ! ».
La population gabéricoise est résolument pour le maintien des sœurs blanches et leurs écoles, et s'oppose au pouvoir laïc qui a décidé l'interdiction des congrégations. Le pouvoir est ici incarné par le commissaire spécial. Par contre, les habitants manifestent leur sympathie aux gendarmes contraints d'encadrer les opérations de fermeture.
Et notons aussi la chanson du dimanche des Sœurs blanches que le journal Ouest-Eclair publie le 10 août : « À bas Combes ! Nous voulons Dieu Et nos Sœurs blanches ! ». Ce texte était offert aux manifestants « pour tromper l'ennui des heures de surveillance diurne et nocturne sur les routes du pays breton ».
Les journaux locaux « Le Courrier du Finistère » [3] et « L'Union Agricole » [4])rendent brièvement compte des évènements gabéricois en prenant parti pour les manifestants.
Seul le journal local « Le Finistère » [5] du député républicain Louis Hémon ose s'opposer aux exaltations des dirigeants de l'Ouest-Eclair qu'il traite de « prêcheurs de croisades, violents, exaltés, perroquets, meneurs du cléricalisme ».
Dans Le Finistère on constate les faits : « L'expulsion des sœurs du Saint-Esprit est chose faite », et on minimise la contestation : « sans autres incidents que des cris poussés par les mêmes manifestants qu'à Quimper ».
Et surtout les échauffourées de 1902 sont contextualisées par une résurgence des affrontements de la période révolutionnaire : « - Vous êtes des jacobins dégénérés ! ... Vous n'êtes que des chouans dégénérés ! » .
Transcriptions
Journaux nationaux 09 août 1902 (Nouvelle Presse, Souveraineté Nationale, L'Echo de Paris, La Croix, Le Libéral, Le Petit Sou, Le Temps, L'Ordre de Paris, Paris, Le Petit Journal, Le Petit Journal, Le Peuple Français) :
Quimper, 7 août. - M. Tomasi, commissaire spécial, a quitté Quimper, hier après-midi, avec trois brigades de gendarmerie à cheval, se rendant à Ergué-Gabéric pour fermer l'école. Une manifestation sympathique a été faite par la population aux Sœurs qui, à sept heures du soir, traversaient Quimper en voiture, se rendant à la maison-mère, à Pont-l'Abbé.
Le conseil municipal a émis un vœu en faveur du maintien des Sœurs.
Union Agricole 08 août 1902 :
À Ergué-Gabéric. - Dans l'après-midi, vers 3 heures, la gendarmerie se transportait à Ergué-Gabéric, avec le commissaire spécial, M. Thomazy, pour poursuivre le mandant gouvernemental.
Dans l'établissement, qui a été ouvert sans trop grande résistance, se trouvaient environ 300 personnes ; à l'extérieur on pouvait les évaluer à 200. Les protestataires criaient : « Vivent les Sœurs ! »
Heureusement aucun fait grave à signaler.
OE 09 août 1902 (ce qui s'est passé ...) :
Ce qui s'est passé à Ergué-Gabéric
Un coup de clairon à l'aube. - Le crochetage. - La colère des habitants. - Une intervention à propos.
Quimper, 8 août.
Vous avez brièvement dit ce qui s'est passé à Ergué-Gabéric. Mais il faut, que l'on sache, et partout par le détail combien a été admirable l'attitude de notre vaillante population.
Mercredi, comme les jours précédents, des jeunes gens avaient été placés en sentinelle eux différentes issues du bourg d'Ergué-Gabéric. Tout à coup, vers trois heures, on entend un coup de clairon sur la route de Quimper ; c'est l'un des factionnaires qui donne l'alarme.
Aussitôt, on accourt de tous les villages et bientôt 500 personnes sont arrivées au bourg. Un quart d'heure après, apparaît une voiture, escortée de 12 gendarmes à cheval, lesquels sont commandés par un adjudant ; c'est la voiture qui amène M. Thomazzi, commissaire de Quimper. Tous nos paysans se massent alors dans la cour de l'école et alors de toutes les poitrines sortent les cris de : « Vivent les Sœurs ! Nous voulons garder nos sœurs ! Vivent les gendarmes ! À bas les proscripteurs ! ».
M. Thomazzi, qui a mis pied à terre, se présente à la porte de la cour et fait les sommations règlementaires. M. le Recteur [6], le propriétaire de l'école, ouvre et proteste énergiquement contre une pareille violation de la liberté. M. Thomazzi entre et donne lecture du décret. À ce moment, il se produit une violente poussée ; les paysans exaspérés veulent l'empêcher d'avancer. Le commissaire est devenu blême ; il donne l'ordre d'évacuer la cour. La chose est impossible ; les chevaux des braves gendarmes reçoivent des coups de chapeau sur les naseaux et sont obligés de reculer. Les notabilités du pays interviennent et réussissent à calmer un peu les habitants ; sans cela que serait-il arrivé ?
Les religieuses sont alors mises à la porte ; à leur sortie, elles sont l'objet d'une ovation enthousiaste. Les scellés sont mis. Bien entendu, le propriétaire [6] refuse de s'engager à ne pas laisser les sœurs rentrer dans sa maison.
Il est 5 h. 1/4 ; tout est fini ; le commissaire monte en voiture et donne l'ordre du départ. Tous les habitants le poursuivent en criant : « À bas les lâches ! Vivent les soeurs ! Vive l'armée ! À bas les francs-maçons ! ».
La population toute entière se rend alors à l'église et entonne par trois fois le Parce, Domine ...
Courrier du Finistère 09 août 1902 :
Arrondissement de Quimper. Saint-Mathieu-Quimper. Depuis plusieurs jours l'on attendait l'expulsion des Sœurs, on disait même que des soldats étaient mobilisés à cet effet ...
Ergué-Gabéric. Vers 4 heures de l'après-midi, l'exécution a eu lieu à Ergué-Gabéric. La gendarmerie assistait le commissaire spécial, M. Thomasy, dans sa vilaine besogne. Ici dans la résistance on s'est borné à protesté contre l'expulsion des religieuses et l'on criait : « Vivent les Sœurs ! »
Environ 500 personnes étaient présentes à cette exécution.
Ouest-Eclair 07 août 1902 (bravo ...) :
Bravo Ergué !
Quimper, 6 août.
Les pauvres sœurs d'Ergué-Gabéric ont été jetées hors de leur école par M. Tomasi, commissaire spécial, vers deux heures.
La population a énergiquement protesté.
M. Tomasi était accompagné par des brigades de gendarmerie à cheval, mais pas de troupes.
Ouest-Eclair 10 août 1902 (chanson des sœurs) :
La chanson du dimanche. Les Sœurs blanches.
Pour tromper l'ennui des heures de surveillance diurne et nocturne sur les routes du pays breton, les défenseurs éventuels des saintes femmes persécutées chantent en chœur des couplets délicieux qui font honneur à leur auteur, vrai poète.
Les lecteurs de l'Ouest-Eclair nous sauront gré de leur en réserver la primeur :
En chaque bourg, en chaque lieu
Où l'on voit l'image de Dieu
Comme sur l'autel, un dimanche
Resplendir en toute saison,
C'est l'humble et tranquille maison
De la Sœur blanche.
Chaque jour, par tous les chemins,
Qui mènent des hameaux voisins
Sa faufilant parmi les branches
Nos fillettes, joyeux essaim,
Accourent de très bon matin
Chez les Sœurs blanches.
On est heureux à la maison !
Le laboureur sur son sillon,
Son enfant aux yeux de pervenche,
Qui donc prodigue à la douleur
Les doux mots qui viennent du cœur
C'est le Sœur blanche !
Mais on dit que le ciel est noir,
Que dans quelques jours l'on va voir
Fondre sur elles l'avalanche.
Que Satan veut avoir raison
Des anges du Pays breton,
De nos Sœurs blanches !
Les jours d'épreuve sont venus ...
Mais nous sommes Bretons têtus
Et hardi ! prêts pour la revanche.
Nous ne connaissons pas la loi
Quand elle attaque notre foi
Et nos Sœurs blanches.
Non ! non ! nos Sœurs, pas d'au revoir !
Non ! non ! Tous les jours on veut voir
Vos blancs manteaux aux larges manches.
Nous ne vous disons pas adieu.
À bas Combes ! Nous voulons Dieu
Et nos Sœurs blanches !
Le Finistère 8 août 1902 :
Dernière Heure. L'expulsion des sœurs à Quimper.
L'expulsion des sœurs du Saint-Esprit est chose faite à Quimper.
Le secret le plus absolu avait été gardé. Mais, dès qu'à cinq heures du matin on vit arriver devant les couvents de la rue du Chapeau-Rouge et de la rue des Douves des détachements du 118e et des brigades de gendarmerie, des gardiens laissés devant les couvents coururent dans toutes les directions ; un clairon se mit à sonner des appels retentissants convoquant le ban et l'arrière-ban des manifestants de ces jours derniers.
[...] Le commissaire les prie de sortir, procède à l'inventaire de tout ce que renferme l'école et à 9 heures juste sort de l'immeuble précédé par les sœurs.
[...] L'expulsion de ce côté a été terminée à onze heures, sans autres incidents que des cris poussés par les mêmes manifestants qu'à Quimper.
Le Finistère 9 août 1902 :
« Nous ne sommes, à l'Ouest-Eclair, ni des violents, ni des exaltés », écrivait l'autre jour M. Desgrées du Lou, à moins que ce ne fût Diraison ou Corentin.
Nous le savons parbleu bien : ces prêcheurs de croisade n'ont pas l'excuse de l'exaltation ni de la violence ; c'est leur boniment qui est violent, et voilà tout. Ne faut-il pas qu'ils aient l'air d'être hydrophobes, puisqu'ils visent à communiquer l'hydrophobie autour d'eux ?
[...] pour lancer au quatre coins de la Bretagne le mot d'ordre du jour : Hardi les gars ! Bravo les amis ! En avant ! Haut les cœurs ! et autres appels claironnants qui feraient croire que le beau temps de la chouannerie est revenu pour le pays breton. [...]
« Hardi les gars ! En avant les amis ! » les perroquets de l'Ouest-Eclair peuvent s'égosiller à répéter ces ritournelles : ils ne sont pas pour cela de taille à revendiquer la succession des vrais chouans, de ces « géants », comme les appelait Bonaparte, qui songeaient à tout autre chose qu'à bluffer et à cabotiner devant la galerie. Se figure-t-on MM. Desgrées du Loui et Diraison, entrés dans la peau des Cadoudal et des Cathelineau ? Allons donc ! ils sont bien dans leur propre peau, cette peau précieuse qu'ils n'auraient garde d'exposer à un sérieux danger.
Dans l'une des dernières séances de la Chambre des députés, M. Ribot terminait un admirable discours en jetant à la face de M. Combes de de sa majorité cette apostrophe :
- Vous êtes des jacobins dégénérés !
Plus justement encore, ne pourrait-on pas retourner le mot aux meneurs du cléricalisme pour leur dire :
- Ayez donc des allures plus modestes : vous n'êtes que des chouans dégénérés !
Coupures de presse
Annotations
- ↑ 1,0 et 1,1 Le commissaire spécial dénommé Thomazzi fera un compte-rendu qui sera transmis par la préfecture au ministère de l'Intérieur : « L'opération d'Ergué-Gabéric commencée à 3 heures 1/2 a été terminée à 6h. Nombreux manifestants dans l'intérieur de l'Établissement à la tête desquels se trouvaient le recteur Hascoët qui s'est dit propriétaire de l'immeuble et ses deux vicaires. M. Hascoët, organisateur de la résistance a refusé de signer l'engagement qui lui a été présenté. Scellés apposés. Quelques pierres ont été jetées sur les gendarmes par des enfants. ». Documents d'archives : « 1902 - Documents sur la fermeture de l'école Notre-Dame de Kerdévot ».
- ↑ L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France.
- ↑ Le « Courrier du Finistère » est créé en janvier 1880 à Brest par un imprimeur Brestois, Jean-François Halégouët qui était celui de la Société anonyme de « l'Océan » qui éditait à Brest depuis 1848 le journal du même nom, et par Hippolyte Chavanon, rédacteur en chef commun des deux publications. Le but des deux organes est de concourir au rétablissement de la monarchie. Le Courrier du Finistère est, de 1880 à 1944, un journal hebdomadaire d'informations générales de la droite légitimiste alliée à l'Église catholique romaine jusqu'au ralliement de celle-ci à la République. Il est resté ensuite le principal organe de presse catholique du département, en ayant atteint un tirage remarquable de 30 000 exemplaires en 1926. Rédigé principalement en français, il fait une place remarquable à la langue bretonne, qui est, alors, pour certains ruraux, la seule langue lisible, grâce à l'enseignement du catéchisme. Ayant continué de paraître pendant l'Occupation allemande (1940-1944), Le Courrier du Finistère fait l'objet d'une interdiction de parution. Pour lui faire suite, le diocèse de Quimper a suscité la création d'un hebdomadaire au contenu unique, mais sous deux titres, le Courrier du Léon et le Progrès de Cornouaille.
- ↑ L'Union agricole et maritime, qui a d'abord été appelée L'Union agricole du Finistère est un journal local d'informations générales qui a paru à Quimperlé (Finistère) de 1884 à 1942. Il a connu des orientations éditoriales différentes, selon ses propriétaires successifs. La périodicité a aussi été variable : bi-hebdoadaire, tri-hebdomadaire et hebdomadaire. Avec pour sous-titre Organe Républicain Démocratique de la région du Nord-Ouest, le journal paraît le 1er août 1884 à l'initiative du conseiller général de Quimperlé, James Monjaret de Kerjégu, un riche propriétaire terrien et ancien diplomate résidant à Scaër.
- ↑ Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914.
- ↑ 6,0 et 6,1 Jean Hascoët fut recteur d'Ergué-Gabéric de 1897 à 1908. Son grand projet fut l’école Notre-Dame de Kerdévot : « il dota la paroisse d'une école chrétienne de filles dont il était justement fier et qu'il a eu la consolation de voir survivre et prospérer » (Semaine Religieuse, 24.01.1908).