François et Louise Bothorel, instituteurs de 1890 à 1895

De GrandTerrier

Autres lectures : « Espace "Les Instits" » ¤ « Un grand mariage breton à Squividan, Le Petit Journal et Finistère 1892 » ¤ « Grand concours de tir à Ergué-Gabéric, Le Finistère 1895 » ¤ « Les institutrices et instituteurs en poste à Ergué-Gabéric » ¤ « AC'H François et RAULT Roger - Les écoles publiques de Lestonan, 1880-1930 » ¤ 

Biographie

François Bothorel, fils d'épicier, est né le 9 novembre 1863 à La Feuillée [1]. Il épouse Louise Le Corre, institutrice.

Il est nommé instituteur de la classe unique des garçons de l'école communale de Lestonan de mars 1889 à février 1890, et son épouse institutrice à l'école des filles.

Ils sont nommés en 1891 à l'école des garçons du bourg, François avec le poste de directeur et y restent jusqu'à l'été 1895. Ils auront au moins un fils, Albert, qui deviendra commis des postes à Concarneau.

En septembre 1892 ils sont nommés à Commana. En 1904 ils sont à Scrignac et François est récompensé par un « diplôme d'honneur de l'Instruction publique ». En 1912 ils sont mutés de Scrignac à Plomodiern, et seront ensuite nommés à la Foret-Fouesnant. François décède en janvier 1936 à la Foret-Fouesnant « des suites d'une longue maladie ».

Affaires scolaires

Il est nommé à l'école communale le 1er mars 1889 et est inspecté le 11 novembre 1890. Le bulletin d'inspection (ADF 1 T 492) de l'inspecteur primaire Nanus précise l'effectif de la classe unique des garçons de Lestonan : 73 inscrits (mais ce jour 57 élèves présents). L'inspecteur note aussi :

  • « Tenue des registres : bien. Tenue de la classe : 10.
  • Discipline : 10.
  • Moralité et tenue de l'instituteur. Rapport avec autorité et familles.
  • Considération dont il jouit : bien sous tous rapports.
  • Bilan matériel : bien. La classe aurait besoin d'être blanchie.
  • Tenue du jardin : pas encore bêché.
  • En conclusion : classe mieux tenue que sous le prédécesseur de M. Bothorel. »

L'instituteur est un adepte du tir, et participe au moins à un concours organisé lors de son dernier été au bourg d'Ergué-Gabéric où il est classé 9e. Pour l'année 1895 il reçoit même un diplôme pour le championnat de la « Société nationale de tir des communes de France et d'Algérie ».

En 1892 il est sollicité pour l'utilisation de l'école communale comme lieu festif pour le mariage de noces de la fille du républicain Louis Guyader de Squividan.

« M. l'instituteur, sachant que M. le Préfet et M. Hémon devait venir à la noce, s'est empressé d'écrire à M. Dreux (l'Inspecteur départemental) pour lui demander l'autorisation.

Et M. Dreux qui danse sans doute le rigodon aussi bien qu'il chante la Marseillaise a retourné la lettre à l'instituteur avec ces simples mots, sans cachet ni autre signe administratif : "Approuvé. - Dreux."

L'école avait été déménagée et les élèves étaient employés à tresser des guirlandes de fleurs pour décorer les salles !

La cour a été en partie dépavée ! Bref, pendant près de huit jours, filles et bambins d'Ergué-Gabéric n'ont pas eu de classes.  »

Lors de son décès en 1936, le journaliste salut sa vocation d'enseignant : « Ancien élève de l'école normale de Quimper, il s'était consacré à l'enseignement public dans son département ».

Annotations

  1. Naissance - 09/11/1863 - La Feuillée (Bourg) de BOTHOREL François, fils de Pierre, Epicier , âgé de 30 ans et de Jeanne PROUFF, âgée de 32 ans. Témoins : Ollivier PROUFF, son grand père, âgé de 60 ans et François PROUFF, son oncle, âgé de 30 ans, tous deux commerçants dans le Bourg et qui signent. Notes : Le père est présent.



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Thème de l'article : Biographie et histoire d'une personnalité gabéricoise Création : Avril 2015    Màj : 10.09.2024