FLOCH Alain - Les années de guerre à Quimper et communes voisines (1939-1945)
| Titre : | Les années de guerre à Quimper, Ergué-Armel, Ergué-Gabéric, Kerfeunteun, Penhars, Plomelin et Pluguffan (1939-1945) | ||
| Auteur : | FLOCH Alain | Type : | Livre/Brochure |
| Edition : | Auteur | Note : | - |
| Impression : | Brest | Année : | 2021 (1e édition), 2025 (2e édition) |
| Pages : | 116 | Référence : | ISBN 2-9541632-7-7 |
Autres lectures : « 1943 - Amende communale pour insuffisance de livraison de beurre » ¤ « 1940 - Le laisser-passer du prisonnier Jean Le Grand pour les récoltes » ¤ « 1940 - Le ravitaillement en fourrage de l'armée d'occupation » ¤ « 1941 - Demande au préfet d'un délai pour des impayés de fermage à Quillihouarn » ¤ « Journal paroissial du recteur Gustave Guéguen, extraits 1941-47 » ¤
Ce livret, réédité en 2025, est une compilation très fournie de documents détenus par des familles ou des services d'archive, avec comme objectifs d'illustrer les années de guerre 1939-45 à Quimper et alentours. On y trouve notamment des documents et photos de la force d'occupation, un inventaire des unités et cachets de Kommandantur, des photos de camps de prisonniers, des affiches, des témoignages et des anecdotes diverses ...
La commune d'Ergué-Gabéric est concernée entre autres par 5 contributions :
- page 20, un document de 1943 sur une amende infligée à la commune pour livraison insuffisante de beurre : cf. notre article séparé pour plus de précisions et connaître les références de l'archive en question.
- page 51, une courte évocation de l'opération de vol et destructions de documents du bureau du STO [1] de Quimper en janvier 1944.
- page 69, la réquisition d'écoles au bourg et à Lestonan et d'une salle de danse pour le IIe Bataillon du Régiment d'infanterie n° 276 allemand.
- page 81, un laisser-passer pour Jean Le Grand, prisonnier à Dinan : cf. explications supplémentaires dans article GT séparé.
- page 87, le séjour de prisonniers allemands de l'organisation Todt [2] dans une école du bourg.
Amende communale - p. 20
Amendes :
Chaque commune doit contribuer au ravitaillement de l'armée d'occupation et fournir des quotas de lait, de beurre, d'oeufs, de légumes, de poules, de lapins, de porcs, de veaux, etc... Si les quotas ne sont pas respectés, la Feldkommandantur inflige une amende globale, que le maire de la commune doit répartir entre tous les fermiers en tenant compte de la taille de l'exploitation.
Exemple : amende de 496 500 frs infligés à la commune d'Ergué-Gabéric pour livraison insuffisante de beurre. Chaque agriculteur de la commune doit payer sa part de l'amende.
S.T.O. [1] - p. 51
Le vendredi 14 janvier 1944, un groupe de résistants du mouvement Libération-Nord a déménagé quelques milliers de dossiers de jeunes requis par le STO et les a brûlés dans le four de la boulangerie d'Ergué-Gabéric. Dès le lundi 17 janvier, le SD arrête 7 membres du groupe. Seuls deux d'entre eux rentreront des camps. Lire le récit de Jean Le Corre, un des rescapés, dans Les Cahiers d'Arkae, n° 2.
Infanterie Regiment - p. 69
IIe Bataillon Infanterie-Regiment 276
La 5e compagnie (unité 27 780B) est cantonnée depuis le 17 juillet 1943 à Ergué-Gabéric à l'école libre Notre-Dame de Kerdévot et aux écoles Sainte-Marie et Saint-Joseph, la 6e compagnie (unité 27 780C) est à Ergué-Gabéric à l'école libre de Lestonan. Une salle de danse est réquisitionnée chez Quéré.
Laisser passer - p. 81
Permissions pour travaux agricoles :
Laisser-passer de Jean Le Grand d'Ergué-Gabéric, prisonnier de guerre au camp de Dinan, valable du 18 août au 15 octobre 1940, pour aider aux récoltes à Ergué-Gabéric. Signature du lieutenant chef de camp et de la 2e compagnie du 542e bataillon de garde (unité 16 339).
Ouvriers TODT [2] - p. 87
À noter que plusieurs soldats Allemands et une soixantaine d'ouvriers de la Todt faits prisonniers par les Résistants ont été gardés quelques jours à Ergué-Gabéric à l'école publique des filles de Kerdévot, avant d'être transférés à Pluguffan.
Annotations
- ↑ 1,0 et 1,1 Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand. À la fin de l'année 1942 ils étaient seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises organisèrent alors un recensement général des travailleurs Français et tentèrent d'imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Dans chaque ville importante, un service administratif du STO, dépendant d'une Feldkommandantur, était chargé de gérer les dossiers et de la désignation des « déportés du travail ».
- ↑ 2,0 et 2,1 L’Organisation Todt était en charges des opérations de de génie civil et militaire du Troisième Reich pendant la seconde guerre mondiale. Elle portait le nom de celui qui a été son fondateur et son dirigeant jusqu'en 1942, Fritz Todt, un ingénieur et une figure importante du nazisme.
